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Publié : 9 février 2012
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Ciné Lycée en février : trois films à l’affiche

Les TL verront La Strada de Fellini en deux fois (impossible de trouver un créneau de deux heures pour deux films, car ils ne pouvaient pas choisir entre le film de Fellini et Casque d’or !) :

le jeudi 9 février de 8h30 à 9h30 et le lendemain, vendredi, même horaire.

Si vous voulez les rejoindre, c’est en J01. Inscrivez-vous à la séance sur Ciné Lycée.

Administrateur : Florent

Gelsomina (Giulietta Masina), jeune fille pauvre, est vendue à Zampano (Anthony Quinn), un hercule de foire bête et brutal qui se produit sur les places publiques avec un numéro de briseur de chaînes. Devenue sa compagne et son assistante, elle subit ses coups et partage avec lui la rude existence des forains. Surgit Il Matto (le Fou), un équilibriste violoniste et poète qui la comprend.

L’histoire contée dans La Strada renvoie à la misère de l’Italie de l’après-guerre dont témoigne le sort de Gelsomina, vendue par sa mère pour 10 000 lires. Le film témoigne des problèmes économiques et de la difficile mémoire politique d’un pays vaincu. Pour autant, La Strada ne
fait qu’effleurer ces questions en préférant laisser s’épanouir une vision onirique et ludique de la réalité.

Tourné à moitié dans les villages des Abruzzes et du Latium, à moitié dans des décors reconstitués, le film reste quasi intimiste et artisanal. Film ou errance, il ouvre déjà la période où les films de Fellini seront une forme de « happening, continuel entre la vie et la représentation de la vie ».

L’autre coup de coeur des TL, c’est un "grand classique du cinéma français" : Casque d’or  de Jacques Becker avec Simone Signoret dans le rôle qui l’a rendue célèbre, en femme insoumise qui par amour défie à la fois la loi du milieu et les codes moraux de son époque.

Projection : lundi 13 février de 16h à 18h.

Les 1eres L disponibles dans ce créneau sont invités à la projection. Pensez à vous inscrire sur le site.

Casque d’or est tenu dans l’histoire du cinéma français pour le film ayant donné leur plus beau rôle à Simone Signoret et Serge Reggiani, pour l’une des plus belles histoires d’amour impossible jamais racontées au cinéma, et pour le chef-d’oeuvre de Jacques Becker.

Becker s’est inspiré d’un fait divers réel : une prostituée surnommée Casque d’or a existé dans le Belleville des années 1900 et s’est retrouvée au centre du conflit entre deux bandes rivales.

Les anecdotes foisonnent sur la manière dont Becker reconstituait l’atmosphère de la Belle Époque. Ainsi, pendant le tournage, il logeait avec une partie de son équipe dans un hôtel au confort très rustique, afin de placer les acteurs dans des conditions de vie proches de celles du début du siècle. De même, le compositeur de la musique, Georges Van Parys, raconte comment Becker l’obligea à trouver de vrais aveugles pour chanter Le temps des cerises dans la scène où Manda tire sur Leca (Claude Dauphin), considérant que la voix des aveugles possédait une spécificité nécessaire à la scène. Enfin, les acteurs ont de « vraies moustaches », détail caractéristique d’une époque relevé par Truffaut comme un trait de réalisme et mis en évidence dans l’article qu’il consacra au film : « De vraies moustaches », in L’Avant-Scène Cinéma, n° 43, décembre 1964.

Le troisième film choisi par les administrateurs est également un "grand classique du cinéma français" : Le jour se lève de Marcel Carné, avec Jean Gabin et Arletty.
 

Deux dates de projection : mercredi 8 février de 10h30 à 12h30 et mardi 14 février de 16h à 18h.

Administratrices : Ameline et Elisa, pour les Term ES et 1eres L et ES.

Si vous êtes disponible à ces horaires, n’hésitez pas à les rejoindre en J01et pensez à vous inscrire à la séance de votre choix.

Le jour se lève , 1939 : Un ouvrier cerné par la police revit (en flash-backs) l’enchaînement de circonstances qui l’ont amené à tuer un homme. Le jour se lève illustre parfaitement les ingrédients du réalisme poétique : décors entièrement recréés en studio (Alexandre Trauner), éclairages en clair-obscur (Curt Courant), dialogues signés Jacques Prévert, contexte social (le héros est ouvrier), pessimisme tragique (accentué par la construction en flash-back), et l’immense Jean Gabin incarnant l’archétype du brave garçon en proie à la fatalité.

Ne manquez pas de lire l’article passionnant écrit l’an dernier par Lou sur le film :

Le Jour Se Lève, ou comment un chef-d’oeuvre censuré devient un classique.

(cliquez sur le lien pour y accéder directement)