Le Manhattan de Woody Allen (1979)
Dans ce film dont l’action (on s’en doute) se déroule à Manhattan, Woody Allen s’amuse à nous conter avec un mélange de moquerie et d’indulgence les amours compliqués d’un petit groupe d’intellectuels new-yorkais.
Le personnage qu’il incarne est Isaac, anti-héros à la fois agaçant et attachant.
Qui va-t-il choisir d’aimer, la femme mûre et assurée qu’il trouvait horripilante de prime abord (Diane Keaton) , ou la lumineuse (trop) jeune fille (Mariel Hemingway) qui semble de loin la moins folle de toute la bande ?
Comptons sur Isaac pour faire systématiquement le plus mauvais choix au plus mauvais moment, et pour se répandre en jérémiades d’ hypochondriaque torturé, critique lucide de la vie des autres, aveugle à ses propres défauts, et donneur de leçons qu’il ferait mieux de suivre !
Voilà ce que veut vraiment nous montrer Woody Allen. Pendant que les personnages courent en tout sens comme des fourmis en proie à des malaises existentiels, la toile de fond demeure, vivante, vibrante d’une beauté à la fois changeante et intemporelle. C’est la ville éternelle des comédies de Frank Capra, une ville dont le pouls bat pour toujours au rythme de Rapsody in Blue de Gershwin.
(Cliquez sur le lien pour voir, revoir et revoir encore la scène d’ouverture de Manhattan, avec cette musique énergisante et jubilatoire, et en voix-off, Woody/Isaac, le romancier, en quête de son premier chapitre.)
"To him, no matter what the season was, this was still a town that existed in black and white and pulsated to the great tunes of George Gershwin."
"He was too romantic about Manhattan, as he was about everything else. He thrived on the hustle-bustle of the crowds and the traffic. To him, New York meant beautiful women and street-smart guys who seemed to know all the angles."
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Dernière mise à jour : lundi 24 janvier 2022