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Par : Romain F
Publié : 23 mars 2013
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Le mythe du bon sauvage au XVIIIe siècle.

Le "bon sauvage" est une vision purement imaginaire des lecteurs de récit s de voyages qui foisonnent au XVIe siècle ; cette même vision a longtemps été nourrie par les récits des aventuriers et missionnaires qui rêvaient d’un paradis perdu.

Mais c’est au XVIIIe siècle que cette vision évolue : libre, sensuel, polygame, bon... les penseurs du XVIIIe siècle ne vérifieront toutefois pas la véracité de ces faits mais vont au contraire s’en aider pour critiquer leurs sociétés : en effet religion, crime et autres vices sont complètement inconnus pour ces "sauvages" qui n’ont de sauvage que le nom.

Détail de La mort du général Wolfe par Benjamin West (1771) montrant un Amérindien d’Amérique du Nord assistant à la scène (Musée des Beaux-arts du Canada, Ottawa)

« La nature a fait l’homme heureux et bon, mais la société le déprave et le rend misérable. » Jean-Jacques Rousseau

Les philosophes iront même jusqu’à dire que cette proximité avec la nature les rapproche d’une certaine perfection.

De plus, cette image évoque certaines références antique et biblique : "l’àge d’or" dans l’antiquité qui constitue l’âge le plus heureux de l’humanité (les âges suivants- argent, airain, fer - vont sombrer dans le malheur progressivement ), et le mythe d’Adam et Eve, libres de toute contrainte, vivant dans une nature où tout est abondant.