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Publié : 13 avril 2012
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Culture Lycée en avril : deux ballets et un film

Carmen, musique de Bizet, chorégraphie de Roland Petit

avec Aurélie Dupont, Clairemarie Osta, Lucia Lacarra, Manuel Legris, Nicolas Le Riche, José Martinez, Karl Paquette 

Jeudi 12 avril, 8h30-9h30, en J01, séance administrée par Florent.

Carmen est un ballet dramatique, dont la passion frise le drame, mais le rythme, les couleurs, la force, apportent aussi l’humour et la gaieté.


Créé en 1949 à Londres, par les Ballets de Paris, avec Zizi Jeanmaire et Roland Petit, son accueil fut absolument extraordinaire. Pourtant, la critique, elle, ne fut pas tendre : on parla de sacrilège.

Ce ballet a fait, à l’époque, l’effet d’une bombe, aussi bien pour les spectateurs que pour les critiques. 

Pour la première fois des danseurs fumaient en scène, pour la première fois dans un ballet un tableau se déroulait dans une chambre à coucher, pour la première fois, on voyait une danseuse habillée en paillettes de la tête aux pieds (numéro de Carmen dans la Taverne). Carmen fit un triomphe, mais parfois choqua.
Dans les années qui ont suivi sa création, le ballet a été joué plus de 5000 fois dans le monde entier. Il est joué maintenant régulièrement.

Cendrillon, musique de Sergeï Prokofiev, chorégraphie de Rudolf Noureev 

avec Aurélie Dupont, Mathieu Ganio, Laëtitia Pujol, José Martinez

Lundi 16 avril, de 15h45 à 18h00, en J01, séance administrée par Elisa.

Confinée à la maison, où le père alcoolique a depuis longtemps baissé les bras devant sa femme tyrannique, Cendrillon se réfugie dans ses rêves : dans sa tête défilent des images où Charlot côtoie King Kong. Ses deux demi-soeurs, poussées par une mère ambitieuse, ne ratent pas une audition dans l’espoir de décrocher quelque rôle dans un film.

Un producteur, toujours à l’affût de talents nouveaux, jouera les fées-marraines en découvrant la jeune fille et en l’emmenant dans sa somptueuse limousine / citrouille, sur les lieux du tournage.

Elle y fera des débuts plus que prometteurs, au point de séduire l’acteur-vedette. L’idylle est bientôt troublée par les inquiétudes de la belle : l’horloge inexorable du temps semble lui rappeler que tout cela est trop beau et ne peut durer. De peur d’avoir trop à souffrir par la suite, elle préfère s’enfuir. Très épris, notre acteur-vedette remuera ciel et terre pour la retrouver, grâce à la ballerine oubliée sur le plateau. 

 

La Soif du Mal, de et avec Orson Welles

Cycle : Le film policier

États-Unis
Date de sortie : 1958

De : Orson Welles
Avec : Charlton Heston, Janet Leigh, Marlène Dietrich

Jeudi 19 et vendredi 20 avril, 8h30-9h30, en J01, séance administrée par Florent.

3 raisons de voir le film

1. Une leçon de cinéma.
2. Un suspense à couper le souffle.
3. Un univers nocturne et poisseux à la frontière du bien et du mal.

« La Soif du mal constitue le sommet du baroque wellesien. Le baroque, dont Borges a donné une définition brève et radicale (“J’appellerais baroque l’étape finale de tout art lorsqu’il exhibe et dilapide ses moyens”), convient à merveille à Welles pour décrire un monde usé, pourrissant, presque parvenu au stade ultime de sa décomposition en cette fin de deuxième millénaire […].
Il exécute dans La soif du mal une composition saisissante d’épave boursouflée et à la dérive qui fait complètement oublier que l’acteur n’avait à l’époque que quarante-deux ans. »
Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1992.

Thriller shakespearien, La Soif du mal est beaucoup plus qu’un polar.

Autant qu’à la famille des grands films noirs, La Soif du mal appartient à celle des films maudits : Welles, interdit de montage, désavoua la version présentée par les producteurs d’Universal. De leur côté, ceux-ci ne soutinrent pas le film au moment de sa sortie. Sauvé – notamment en France – par un public et une critique enthousiastes, le film ressort en 1998 à la faveur d’un nouveau montage qui prenait en compte les consignes du réalisateur.


Les partis pris esthétiques de Welles (noir et blanc très contrasté, cadrages déformant l’espace), son interprétation et celle de ses personnages (Marlène Dietrich en tenancière d’établissement louche…) font de La Soif du mal une oeuvre unique, transcendant le genre du Film noir et devenue un « grand classique ».

La Bibliothèque du film

Site Internet : www.bifi.fr

Dossier La Soif du mal © BIFI