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Publié : 19 juin 2013
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Harmonie du soir en musique

Auguste Renoir, Danse à la campagne (1883)
huile sur toile, 180 x 90 cm
Musée d’Orsay, Paris
©photo musée d’Orsay / rmn

Harmonie du soir

de Charles Baudelaire, poète du XIXe siècle.

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

Auguste Renoir, Danse à Bougival (1882-1883)
huile sur toile, 182 × 98 cm
Museum of Fine Arts à Boston
photo Wikimedia commons

Harmonie du soir

de l’album Les fleurs du mal chantées par Léo Ferré (1957).

(cliquez sur le lien pour écouter Léo Ferré chanter)