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Publié : 25 mai 2013
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Le temps s’écoule en musique avec Baudelaire

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Charles-Pierre Baudelaire est un poète français. Il est né à Paris le 9 avril 1821, et mort le 31 août 1867. Il est surnommé le "Dante d’une époque déchue" par Barbey d’Aurevilly.

Ses oeuvres principales sont Les Fleurs du mal (1857), Les Paradis artificiels (1860), Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris (1869 - publication posthume). 

Baudelaire est l’un des plus importants poètes du XIXe siècle : il a révolutionné la poésie française en faisant du mal et de la laideur des sujets poétiques et en inventant le poème en prose.

Charles Baudelaire aurait eu 192 ans le mardi 9 avril. Google lui consacre un "doodle".(Crédits : Google)
Source : Article du Figaro"Charles Baudelaire : le poète aurait eu 192 ans"
Il laisse derrière lui une oeuvre majeure, publiée en 1857, Les Fleurs du mal .
Ce recueil de 100 poèmes est pourtant mal accueilli par la critique. Le poète est poursuivi pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonne moeurs ». Il doit payer une amende. Il est également contraint de retirer six poèmes du recueil.

Le poème

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,

Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,

Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,
Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard !

( source )

En musique 

Mylène Farmer

Léo Ferré

Jean-Louis Murat

Max.M

Virginia Alba

 

Animation (format flash) de « L’Horloge » de Charles Baudelaire

(cliquez sur le lien dans le titre pour voir l’animation flash)