Lycée George-Sand La Châtre

 Aux alentours de La Châtre, rares sont les occasions de rencontrer des chanteurs lyriques. Nous avons cependant eu la chance d’en côtoyer un pendant deux heures : le baryton François Leroux.

 Durant ce moment très artistique, nous avons confronté nos mises en voix et en scène de sept poèmes des Calligrammes de Guillaume Apollinaire avec le travail du chanteur qui reprend les créations de Francis Poulenc (qui a mis en musique les poèmes).

"Il pleut" par Pauline, Anthony, Pauline et Victor.

Il pleut des voix de femmes comme si elles étaient mortes même dans le souvenir
c’est vous aussi qu’il pleut, merveilleuses rencontres de ma vie ô gouttelettes
et ces nuages cabrés se prennent à hennir tout un univers de villes auriculaires
écoute s’il pleut tandis que le regret et le dédain pleurent une ancienne musique
écoute tomber les liens qui te retiennent en haut et en bas

Parmi ces poèmes chantés, il y en a un dont l’interprétation m’a particulièrement marquée, celle du poème "Mutation".

En effet, l’intonation donnée aux interjections "Eh ! Oh ! Ha !", sorte de refrain du poème, varie en fonction du vers qui les précède ; par exemple, dans les premiers vers " Une femme qui pleurait / Eh ! Oh ! Ha !", les interjections sont chantées sur un ton triste et mélancolique, alors que dans les vers suivants " Des soldats qui passaient / Eh ! Oh ! Ha !", l’intonation se fait martiale.

 Je trouve bonne l’idée de chanter un poème, mais il faut cependant bien le faire. En effet, le poète - en l’occurence Apollinaire- a tenté de transmettre des émotions au travers de ses écrits et il peut être difficile de les traduire musicalement. Cependant, le défi a, ici, été relevé et le chant donne une nouvelle approche de la poésie en la rendant (entre autres) plus vivante.

Cette rencontre nous a permis de nous détendre et de passer un bon moment dans une atmosphère artistique et culturelle !