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Numa Pompilius, un roi légendaire

Ce second roi légendaire de Rome, d’origine sabine, régna après Romulus, de 715 à 673 avant Jésus-Christ . Il sera aussi pacifique que son prédécesseur était belliqueux.

Il existe 7 rois légendaires :

 Romulus (-753—716)
 Numa Pompilius (-717—673)
 Tullus Hostilius (-672—641)
 Ancus Martius (-641—616)
 Tarquin l’Ancien (-616—575)
 Servius Tullius (-575—535)
 Tarquin le Superbe (-535—509)

I-ACCESSION AU TRÔNE :

Après la disparition de Romulus, le fondateur de Rome, les Romains consultèrent les augures et appelèrent au pouvoir le gendre du roi Titus Tatius, un Sabin réputé pour ses vertus : Numa Pompilius, un roi loyal aux deux tribus qui habitaient maintenant Rome.

Numa était le cadet des quatre fils de Pomponius, né le jour de la fondation de Rome. Il mena une vie de discipline stricte et bannit le luxe de sa maison. Titus Tatius, roi des Sabins et collègue de Romulus, lui donna sa fille unique Tatia en mariage. Après treize ans de vie commune, la princesse mourut. Cet événement poussa Numa à se retirer à la campagne.

Numa était âgé de près de quarante ans lorsqu’il devint roi. Il vivait dans une ville sabine célèbre que l’on appelait Cures et à laquelle Romains et Sabins avaient donné le nom conjoint de Quirites. Bien qu’il refusât tout d’abord l’offre, son père et Martius (le quatrième roi légendaire et gendre de Numa Pompilius) le convainquirent d’accepter.

Lorsqu’il mourut de vieillesse en -673, le peuple romain choisit pour roi Tullus Hostilius.

II-SES ŒUVRES :

Numa Pompilius est la figure du roi religieux par excellence ; on lui attribue la plupart des créations de cultes et les institutions sacrées. Il commença par rendre des honneurs divins à Romulus, sous le nom de Quirinus. Puis, il aurait créé de nombreux collèges, et introduit un grand nombre de divinités, par exemple le culte de Jupiter et des dieux sabins.

On prétendait qu’il était de philosophie pythagoricienne, ou encore que sa politique religieuse était inspirée par la Nymphe Egérie ; selon la légende, celle-ci venait, la nuit, lui donner des conseils, dans la grotte des Camènes, près d’une source sacrée.

Nicolas Poussin, "Numa et la nymphe Égérie", musée Condé, Chantilly

On rattache à son nom toutes les réformes culturelles et religieuses, comme l’institution d’un calendrier fondé sur le cours de la lune, avec la distinction des jours fastes (235 jours/an où l’on peut faire les activités humaines), néfastes ( 109 jours/an, consacrés aux dieux, dont 61 jours de jeux) et enfin une dizaine de jours ni fastes ni néfastes.

Pieux et pacifique, Numa fut longtemps admiré pour sa sagesse et sa dévotion ; souhaitant lui démontrer sa faveur, Jupiter fit tomber sur le mont Palatin un bouclier portant des inscriptions prophétiques pour Rome. Reconnaissant l’importance de ce bouclier divin, le roi Numa en fit produire onze répliques. Ces objets devinrent les anciles, les boucliers sacrés qui faisaient l’objet d’une procession annuelle par les prêtres Saliens (prêtres romains voués au culte de Mars). Numa serait aussi le fondateur du temple de Vesta et de ses Vestales.

Selon la tradition, Numa établit la constitution originelle des prêtres, appelés pontifes. On attribue aussi à ce roi la division du territoire romain en pagi (unités territoriales) et l’établissement des guildes de métiers traditionnels (association groupant des gens de métier ayant la même profession Rome).