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Publié : 21 juin 2018
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La Pause Philo des TL. Année 2017/ 2018

Le mur philo



 Comme les années précédentes, tout au long du premier trimestre et de textes en textes, les TL ont construit un "mur philo " affiché au CDI.


 Il s’agissait pour les élèves de relever dans le mensuel Philosophie Magazine en cours une phrase qui les intéressait particulièrement. Ils devaient ensuite rédiger un commentaire de cette citation, puis le présenter en classe à leurs camarades, ce qui a pu être l’occasion d’échanges et de débats.


 


 Voici quelques-unes de leurs réflexions .Vos réactions sont les bienvenues !


 


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"Malheur à qui n’a plus rien à désirer !" Jean-Jacques Rousseau. Philosophie Magazine mai 2017



Pour être heureux, faut-il vraiment éprouver des désirs en le sachant ? D’ailleurs certains désirs ne sont-ils pas cause de désagréments, voire pire, de souffrance ?

 Bérengère et Ketura



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" L’imagination abandonnée par la raison produit des monstres impossibles. Unie à elle (la raison), elle (l’imagination) est la mère des arts et la source des merveilles. " - Francisco de Goya (peintre espagnol) Philo Magazine été 2017



GOYA, La Maison de Fous, 1812



 GOYA, La gallina ciega, 1789



Goya ayant vécu une période traumatisante, ses oeuvres sont de plus en plus sombres au fil du temps, d’où cette citation. Sans imagination, serait-on capable de produire, créer quelque chose de beau ? Sans raison, l’imagination peut-elle s’autogérer sans produire des hallucinations ? En tant qu’adultes, nos "monstres impossibles" de l’enfance ne nous empêchent-ils pas de créer ? N’a-t-on pas besoin de l’impossible pour créer le possible ? L’art et les merveilles ne découlent-elles pas de notre représentation psychique de l’impossible ? Mais la beauté et la laideur étant des valeurs subjectives, ne peut-il pas naître quelque chose de beau à partir du laid ?



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" Existe-t-il une seule vérité ? " - Alexandre Lacroix. Philo Magazine octobre 2017





Selon Hegel, il n’existe qu’une seule vérité et "elle est absolue" tandis que selon Nietzsche, "il n’y a que des vérités et elles sont relatives". Selon nous, chacun a sa propre vérité : il existe donc une vérité qui n’est pas la Vérité.

Marine et Méline



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" Pourquoi pensons-nous tout le temps au sexe ? " - Pauline Pastorelli à Charles Pépin (philosophe) Philo Magazine septembre 2017



Nous pensons toujours au sexe car il fait partie de notre quotidien. Freud appelait libido le fait d’avoir une réserve d’énergie dans laquelle le désir venait puiser. Il considérait que ce thème se trouvait au centre de la vie. Paradoxalement, c’est un sujet sensible de la société. Ainsi, le sexe est représenté de manière vulgaire (clips, publicités...) ou sous forme de clichés (romans, films...) entraînant une défiguration de ce dernier. Ces représentations se matérialisent à nous tout au long de la journée. A noter que ces idées de sexe ne sont pas représentatives de la réalité. Mais cette réalité, quelle est-elle ? Malheureusement ce sujet est très peu et mal abordé au sein de la famille, par exemple, et survolé lors des cours de SVT face au malaise des élèves et des professeurs. Nous nous retrouvons alors avec des jeunes qui ont très peu de notion sur ce qu’est le sexe mais qui en ont beaucoup trop sur la reproduction des grenouilles. Le sexe leur est presque inconnu. Ils deviennent par la suite des adultes incapables d’évoquer ce sujet avec leurs enfants sans être maladroits et le cercle vicieux continue sur plusieurs générations. Heureusement, quelques adultes ont compris que parler de sexe n’avait rien de tabou, que c’était naturel. Nous pouvons maintenant nous demander si cette incapacité à évoquer le sexe comme il est vraiment ou à l’évoquer tout court ne serait pas à l’origine de problèmes au sein de la société. En effet, Freud avait une théorie selon laquelle le mal-être des hommes était dû à l’obligation de refouler leurs désirs. Cela n’entraînerait-il pas des lacunes dans la confiance en soi ou la perception du monde qui nous entoure ? Ces pensées sur le sexe ne prennent-elles pas une place trop importante dans nos vies ?



 Taika_san and the Bee



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"Je résolus enfin de chercher s’il existait quelque objet qui fût un bien véritable (...) dont la découverte et la possession eussent pour fruit une éternité de joie continue et souveraine." - Spinoza. Philo mag janvier 2018





Spinoza se résout à ne désirer qu’un seul objet qui lui apportera une entière satisfaction tout au long de sa vie c’est-à-dire la Béatitude : il s’agit de la contemplation de Dieu. Mais peut-on considérer qu’un objet précis mène à la joie ultime et que cette joie dure sur le long terme ? Peut-on focaliser tous nos désirs sur un seul et unique objet ? D’ailleurs, notre joie dépend-elle d’un objet que nous désirons ?



 Estelle et Cathalie



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" La joie habite celui qui, consentant à l’éternel retour, désire autant le plaisir que la douleur et n’a pas besoin de créer des mondes imaginaires pour s’échapper. " - Samuel Lacroix d’après Nietzsche. Philo Mag été 2017




Mais ne peut-on pas apprécier l’art et la religion pour eux-mêmes et non pour fuir la réalité ? L’art et la religion ne sont-ils que des échappatoires qui n’attirent que ceux qui "souffrent de la vie"(Nietzsche) ?