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Par : Corentin
Publié : 5 novembre 2014
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Et si Emma Bovary ne s’était pas suicidée ?

    "Mais naturellement ma pauvre Bovary s’est bien empoisonnée elle-même. Tous ceux qui prétendront le contraire n’ont rien compris à son personnage !... Comment ne pas se suicider si l’on a un peu d’âme et que le sort vous condamne à Yonville ?"

Voici ce qu’écrivit Flaubert dans l’une de ses correspondances avec George Sand. Mais si l’auteur du célébrissime classique de la littérature française s’était trompé ? Si Emma ne s’était pas suicidée mais avait été assassinée ? 

  C’est en partant de cette hypothèse que Philippe Doumenc nous livre sa version des faits dans Contre-enquête sur la mort d’Emma Bovary, à travers son personnage de Rémi. Ce jeune policier originaire de Rouen est envoyé dans le village de Yonville pour y mener l’enquête après qu’un des médecins a affirmé qu’Emma, juste avant de rendre l’âme, lui aurait soufflé dans un dernier moment de lucidité"assassinée , pas empoisonnée", et que des hématomes ont été découverts sur le cadavre de madame Bovary. 

  "Il y avait un effet de lac sur le visage des habitants de Yonville : une surface limpide, les profondeurs - s’il y en avait - cachées en dessous."

  Voilà qui résume le casse-tête que représente l’enquête pour Rémi. Tout le monde pourrait être le coupable. Le jeune policier sera ainsi amené à rencontrer et interroger des personnages ayant pu paraître secondaires dans l’oeuvre originale, mais qui se révéleront cette fois-ci très importants. 

  Je vous invite donc à lire ce sympathique roman policier plein de rebondissements qui donne envie de se (re)plonger dans le classique de Flaubert. Une chose est sûre : vous ne le relirez pas de la même manière.