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Publié : 26 mars 2014
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Un spectacle fort et dérangeant.

Mardi 25 mars, au Théâtre Maurice Sand, Anne-Elisabeth Prin, comédienne-metteure en scène, a captivé les élèves de Terminale venus assister, dans le cadre de leur cours de philosophie, à la représentation d’une pièce de Dario Fo et Franca Rame, "Une Femme seule".

Après le spectacle, drôle, émouvant, perturbant, qui fait vaciller les repères et les représentations, les lycéens ont eu un échange riche avec Anne-Elisabeth Prin sur le thème des violences faites aux femmes.

Lors de la discussion avec les lycéens en présence d’Anne-Elisabeth Prin et de militantes du centre d’information aux droits des femmes et à la famille et du planning familial
Photo et légenge : DB

Cette séance était proposée dans le cadre d’un partenariat avec la Délégation Régionale aux Droits des Femmes. Des représentantes du Centre d’information aux droits des Femmes et du Planning familial ont apporté un éclairage intéressant sur les difficultés de parole des victimes. 

Trois mélodramatiques fois pour toutes

Article de Denis Bonnet dans L’Echo-La Marseillaise :

Les conditions d’une célébration à la fois digne et retentissante de la journée de la femme n’étant pas réunies par le comité local des "Femmes Solidaires" à la date du 8 mars, celles des 25 et 26 mars ont été choisies pour une triple représentation théâtrale dans la salle Maurice Sand.

Œuvre de Dario Fo et Franca Rame, qui ont imprimé leur atavisme italien pour la tragicomédie, la pièce "Une femme seule" a été interprétée en un superbe soliloque par Anne-Elisabeth Prin, que l’on sait originaire du pays de La Châtre - de Fougerolles exactement.

Le 25 mars pour des lycéens l’après-midi, puis pour le grand public le soir, et le 26 mars pour des collégiens, l’estrade a été transformée par la grâce de l’imagination et surtout par le talent de la jeune comédienne en un lieu intime, clos de toutes parts, que ne pénètre plus la lumière de l’amour, où s’étouffent les ultimes désirs de liberté quand sourdent les douleurs. Celles d’une femme en proie à une terrible angoisse, au rejet de tout sentiment de confiance envers qui que ce soit, capable de susciter en elle reniement de soi, délires de la persécution et encore quelques saines réactions mais sans conviction ni lendemains. Un quotidien violent vécu par bribes ou par pans entiers et mortels par des générations de femmes. Que des lois, cependant divergentes et fluctuantes selon les nations, ne font que tempérer, trop lentement.