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Par : Léonie
Publié : 9 mai 2014
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Le Choix d’une vie de combat

   Les élèves de 1ère S2 le souhaitant, ont pu assister à la représentation de « Le Choix  », adaptation du texte Premier Combat de Jean Moulin, le mardi 15 avril au théâtre de La Châtre. Cette activité nous a été proposée dans le cadre de l’ultime séquence du programme de français, qui s’intitule « Dire non – Autour de la figure de Jean Moulin ».

 

Cette représentation tombait donc à point nommé pour nous plonger au cœur de cette époque de chaos qu’est le début de la Seconde Guerre Mondiale...

 

 

Pour nous transporter dans cette atmosphère de chaos et de peur, nous avons pu compter sur Jean-Paul Zennacker, comédien reconnu dans le métier et ancien sociétaire de la Comédie Française. Nous avons eu la chance, au cours de l’après-midi précédant le spectacle, de nous entretenir avec cet homme passionné et passionnant.

Ce texte, il le connaît bien, car suite à la demande d’un de ses élèves de l’Ecole nationale supérieure du théâtre de Paris, il a accepté de le jouer. Ainsi, le texte a été porté à la scène pour la première fois en 1998 après une longue adaptation préparée par M. Zennacker lui-même. En effet, il fallait abréger le texte tout en en gardant l’essentiel du contenu, sans dénaturer l’histoire d’un des plus grands noms de la Résistance.

Il a donc joué Le Choix plus d’une centaine de fois en France et à l’étranger, avant de le reprendre en 2013 à la demande de Mme Escoffier, cousine de Jean Moulin, et de la directrice de musée Jean Moulin de Paris. Et le voilà sur notre scène du théâtre George Sand !

Le Choix texte de Jean Moulin 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La mise en scène a été voulue très sobre par l’acteur pour que l’on ne s’attarde pas sur les artifices du décor, mais seulement sur la simplicité et la puissance de la voix : une table suffit donc.

Dès l’entrée de Jean-Paul Zennacker, vêtu de noir, nous sommes plongés dans une ambiance sombre et dure...

Le récit commence le 14 juin 1940 ; les Allemands investissent Paris, fui par le gouvernement français. L’armée d’invasion n’est plus très loin de Chartres alors que les Français, eux, reculent. Les Parisiens viennent se réfugier en masse à Chartres où Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loire, reçoit l’ordre de quitter ses fonctions, mais il refuse et reste : la population a besoin de lui.

Ainsi, durant les deux jours qui suivent, la région sombre sous les bombardements et le manque de ressources, mais Jean Moulin est là pour soutenir ces gens pour qui la vie devenait de plus en plus pénible...

Le 17 juin, Jean Moulin est arrêté par la Gestapo qui veut lui faire signer un document raciste, sur les prétendus massacres organisés par des soldats français noirs.

Cependant, comprenant la manipulation, il refuse sans s’attendre aux terribles tortures qu’il allait subir... Oui, l’instinct le plus bestial avait bien envahi ces soldats...

Le 18 juin, à bout de force après ses multiples tortures et sous la crainte de céder et signer, il décide de se suicider. [La salle se figea, dans un moment de choc et de tension.]. Heureusement, les gardes allemands l’ont sauvé et le préfet sera soigné et en convalescence pendant quelques mois. Plus tard, il sera félicité pour sa détermination à protéger son pays.

 

 Le journal, et donc le spectacle, se finit sur ces mots. Jean Moulin confiera ce journal à sa sœur pour le cacher. Cette histoire poignante et captivante a été vécue par des gens de France, et à travers ce texte Jean-Paul Zennacker nous fait vivre les premiers pas de la Résistance en France...