Article de Denis Bonnet dans L’Echo :
" Le poète Jean-Pascal Dubost a dévoilé, en les déclamant mercredi en début de soirée, à l’invitation du comité "Textes et Rêves", une partie de son oeuvre questionnant sa personnalité, faite comme tout un chacun de contradictions et simplement d’humanité mais puissamment révélée, et de celle qu’il a tout récemment écrite - et laissé immédiatement éditer sous le titre "Neuves" par la maison d’édition "Collodion" située à Mers sur Indre - au cours d’une résidence d’artiste s’étendant du 23 septembre dernier au 8 décembre prochain.
Bien que (trop !) brève, la soirée a pris un tour intense, passée pour une trentaine d’auditeurs venus dans la salle de la mairie écouter de ces mots à l’emporte-pièce usités jadis, aux temps médiévaux, au vingtième siècle, par des versificateurs français et étrangers. Et aussi de ces phrases banales entendues tous les jours jusqu’à ce qu’elles soient bousculées et remplacées par d’autres que l’on croit mêmement et un peu bêtement éternelles. De celles que, longtemps encore puisqu’il n’a que cinquante ans, captera pareillement notre auteur attentif à ces vocables répétés à l’infini par les médias et au café du commerce, qu’il sait aligner en un souffle qu’il estime vital - et bien des amateurs de rimes et de vers libres le pensent avec lui.
A la suite de ce récital poétique, la parole a appartenu à l’assistance, et nous répercutons ici le témoignage de Dominique Lécrivain, professeur de lettres au lycée polyvalent George Sand de La Châtre : "Après ma rencontre avec Jean-Pascal Dubost au salon de la poésie du Magny, aux premiers jours de juin, j’ai décidé, bien que je ne les connaisse pas encore, d’organiser une réunion entre le poète et mes prochains élèves de "première scientifique". Ils sont trente-quatre, ils n’ont que seize ans, et pour eux l’aventure pouvait se révéler un peu rude. Mais après deux mois de "marche forcée" en la matière, et deux face à face successifs, le premier étant très intimidant pour eux, ces élèves ont pu découvrir une poésie certes très savante, quelque peu violente par certains aspects, sans rapport avec l’idée qu’ils s’en faisaient. La conclusion générale a été que, en effet, la poésie c’est la vie, que tout peut rentrer dans l’usage et dans l’écriture d’une langue poétique charriant des torrents de termes baroques, de patois, d’argot. En fait, Jean-Pascal Dubost a réussi, bien qu’il ait une sombre apparence, lui qui se vêt toujours d’habits noirs et aime les corbeaux au plumage tout aussi sombre, à décrocher quelque chose en eux. Ce qui est positivement merveilleux et fait que la future maison de la poésie du Magny s’est déjà installée entre les murs du lycée. J’en remercie Jean-Pascal Dubost du fond du coeur."
D.B.
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Dernière mise à jour : lundi 24 janvier 2022