Lycée George-Sand La Châtre

Jean-Pascal Dubost est venu nous parler de sa vision de la poésie.

Tout d’abord, il nous confie qu’il est réservé et qu’il préfère s’exprimer par l’écriture qu’à l’oral.

Ensuite, il nous apprend que pendant ses études, il détestait la poésie qui, pour lui, était synonyme de punition, car il n’avait pas de mémoire ; cependant, il adorait lire.

C’est vers l’âge de 30 ans qu’il commence à s’intéresser à la poésie grâce à sa rencontre avec un poète niçois de la "Beat Génération".

Il commence donc à écrire ses poèmes, mais attention, non pas des poèmes sous forme de strophes et de rimes, mais en blocs qui sont parfois très courts.

Dans ses poèmes, il introduit des animaux sauvages comme le corbeau, le loup ou encore le sanglier qui le fascinent depuis son enfance.

FATRASSIER

Sangliers rétincelés 
Quand un groupe au pied d’un chêne vermille sous les feuilles ou fouge, cherche de quoi se nourrir, l’un d’eux lève le chef, et grogne s’il pressent quelque danger qui n’est autrement que l’homme, et si c’est une fausse alerte, fait comprendre que ce n’est rien, fausse alerte (Fausse alerte) -

C’est signe de liberté pour lui ; c’est pour cela qu’il aime la poésie baroque, pour l’irrégularité de son écriture.

Il est également le créateur du tautogramme qu’il nous a lu :"Vvvvvvvvvvvvvvvv" dans la section "Corbacs & Groles" du recueil Nouveau Fatrassier, où il ressuscite certains mots.

L’un des moments les plus marquants, c’est bien sûr les dernières minutes à ses côtés : le moment où il a lu le poème "Sommes" qui n’a qu’une seule phrase, qui est donc très difficile à lire sans reprendre son souffle.

Jean-Pascal Dubost lit "Sommes"

poème extrait du livre Nouveau Fatrassier (Tarabuste, 2012).