Dans sa rubrique "Coups de coeur", j’ai été happée par son article sur
Des Hommes de Laurent Mauvignier.
Extrait :
"Des Hommes nous ramène à l’époque de cette guerre [en Algérie] qui n’en était pas officiellement une, qui a fait de jeunes paysans des témoins, des victimes ou des bourreaux ou tout à la fois. Des jeunes qui sont revenus brisés, qu’on n’a pas autorisé à parler de leur souffrance car « oui, bon, c’est pas Verdun ». Ce n’était peut-être pas Verdun, mais c’est bien cette guerre qui a fait de Feu-de-Bois [surnom du personnage principal Bernard, sorte de SDF], une épave."
J’ai eu envie de lire un roman souriant sur Elisabeth II découvrant les plaisirs dévorants de la lecture à cause d’une rencontre fortuite avec un bibliobus :
La Reine des lectrices d’Alan Bennet
Extrait :
"Ce roman est un vrai bonheur.
La situation incongrue ne cesse d’étonner et les péripéties sont jubilatoires.
Pas de lèse-majesté ici, rien qu’une réflexion sympathique sur la lecture.
Il ne m’était jamais venu à l’esprit avant : 1) que la Reine n’avait pas accès à une bibliothèque digne de ce nom dans son palais, 2) que je pouvais avoir autant de points communs avec sa Majesté , 3) que l’acte de lire pouvait mettre un royaume en péril, 4) que j’aurais envie de proposer à Elisabeth II d’ouvrir son blog pour qu’on puisse échanger sur nos lectures, 5) que nous sommes toutes des Reines d’Angleterre...."
Un autre article m’a plongée dans une BD "muette", tout en images, hommage aux exilés :
Là où vont nos pères (titre original : The Arrival) de Shaun Tan
Extrait :
"Ce récit tout simple, c’est l’histoire aussi de la famille de Shaun Tan et un hommage à tous les migrants, tous ceux qui fuyant la guerre, la misère, la persécution, sont devenus des réfugiés.
Certes on pourrait reprocher une vision trop idéale de l’exil, mais c’est un message d’optimisme que l’auteur semble vouloir faire passer.
L’absence de mots donne une force supplémentaire aux images et au récit qu’elles véhiculent. Étrangement, cette BD muette donne la parole à tous les exilés, elle leur donne l’opportunité d’exprimer leur voyage et leur expérience.
Graphiquement cet album est simplement magnifique. Les tons sépias font de l’histoire une histoire intemporelle et universelle. Les cases ne sont pas bordées d’un trait comme habituellement dans la BD, et cela donne une sorte de fluidité, de liberté à la lecture."
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Dernière mise à jour : lundi 24 janvier 2022