et Nervaliennes, Corti, 2010. Plus brefs, La Vie volatile, Chantiers navals, 2008 ; Folle Genèse, Passage d’encres, 2008 ; Si ma tante, Wigwam, 2009 ; Infolao, Passages d’encres, 2010.
...Demarcq a construit un livre majeur, une somme poétique en sept chapitres qui multiplient les angles d’attaque. Composés entre 1985 et 2006, les poèmes s’efforcent de « slalomer entre un pôle narratif, quasi figuratif et un autre, abstrait, autour du bruit, du son asémantique », avec un travail très important sur les rythmes.
Cela donne un univers foisonnant dont chaque texte est un monde, pas toujours facile d’accès, parfois décoiffant, très souvent érotique, moqueur (comme le merle de la librairie parisienne éponyme), véloce (comme le pouillot), huppé (comme la grèbe), fou (comme le bruant) et souvent royal (comme l’aigle).
C’est une somme d’érudition, ornithologique certes, mais surtout littéraire et poétique, puisque se croisent ici non seulement moult espèces avicoles mais un autre genre d’oiseaux, j’ai nommé les poètes ; au premier rang desquels Cummings, dont J. Demarcq est le traducteur. Il a extrait de l’œuvre de ce dernier des poèmes sur les oiseaux et en a placé les traductions quasi au cœur de sa construction.De part et d’autre une ouverture "Sonn&demi" et six ensemble de textes et/ou dessins fourmillant de jeux sur les mots, de constructions typographiques savantes, d’allusions, poèmes-partitions, poèmes-tableaux, à prendre à l’endroit et à l’envers. Comme oiseaux, s’envolant dès qu’on les approche d’un peu près, croyant avoir saisi quoi que ce soit ! Mais diable que c’est jouissif ! Et on aura compris qu’il s’agit ici de« mettre l’improbable au défi du langage/articulé qui est déni de l’inouï ».
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