Il ne s’agit pas, loin s’en faut, d’un simple recueil de portraits d’oiseaux.C’est un livre total, le « paradis du zoziolisme », une somme, une œuvre, le « chef-d’œuvre » d’un compagnon poète.Car que fait le poète ?Jacques Demarcq répond : « Le poète suppose, mélange, exagère, invente sans y croire, se méfiant plus que tout des mots, jusqu’à ce qu’une vérité le rattrape. »Dans Les Zozios, la variété des formes, et des formes entrecroisées, est confondante. Certaines pages tiennent du journal, d’autres du récit, du dialogue, du conte, de l’essai. Mais toujours, le poète est là, dans cette « pouhésie qui tourneboule ».Tout cela brassé et construit, nourri de littérature, de voyages, d’observations, d’histoire, de philosophie, de linguistique.Proses et poèmes alternent, et Demarcq excelle dans le grand écart entre les phrases classiques et les propositions éclatées, entre les narrations linéaires et les explosions typographiques. Grand écart que l’on retrouve entre les mots les plus anciens et les plus neufs, accueillis sans vergogne, avec de savants recours à plusieurs langues étrangères.Toniques télescopages.[...]On n’oubliera pas, enfin, de souligner que ce volume a été publié avec un soin extrême, c’est du cousu s’il vous plaît, par les Éditions Nous, tant du point de vue de la typographie que de la mise en page et de l’iconographie car il y a des photos, des graphismes, des pictogrammes, de la couleur. Les Zozios ont reçu le « coup de cœur » de l’Académie Charles-Cros.Eh bien, Jacques, « oiseau un peu fou » de ce soir, chantez maintenant !
Bernard Bretonnière
« Donc Les Zozios : non seulement un beau livre, mais un gros livre, dont l’écriture a demandé plus de 20 ans d’effort, de travail, de plaisir et de jubilation narquoise.Jacques Demarcq n’est pas homme à se contenter du prétendu spontané, ni du vite-fait, du non-relu, du non-remis sur le métier. Ne pas tout garder, qu’il aime à dire, trier, jeter l’un petit peu moins bon et ne garder que le meilleur. Résultat : 340 pages de poésie bien pesées !…Et je ne dis rien de l’impression et de la fabrication ! Une précision incroyable, dans les alignements, les décrochements, le dessin des lignes, la place de chaque signe. Il était temps : marre des petites plaquettes et du travail bâclé !…Bonheur du lecteur garanti — même s’il aura besoin de pas mal de temps pour véritablement tout lire, je veux dire : jusqu’aux moindres détails ! Un lecteur n’est pas un consommateur, il prend son temps. L’auteur le respecte, lui fait confiance.Merci, Jacques, de nous avoir donné ce livre. Nous l’attendions — depuis toujours. »
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Dernière mise à jour : lundi 24 janvier 2022