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Par : Lou
Publié : 30 mars 2011
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The Lodger, A Story Of The London Fog...


The Lodger est un film muet britannique, en noir et blanc, réalisé par Hitchcock en 1926 et sorti en 1927.

Alfred Hitchcock (réalisateur)

- Scénario : Eliot Stannard
- Photographie : Baron Ventimiglia

distribution :
- Ivor Novello : le locataire
- June : Daisy Bunting
- Arthur Chesney : Mr Bunting
- Marie Ault : Mrs Bunting

Alors que rôde dans les rues brumeuses de Londres un tueur en série attiré par les femmes blondes, un homme pour le moins étrange, le visage à demi caché à la façon du meurtrier, emménage chez les Bunting...

Daisy, la fille (blonde !) des Bunting, s’éprend du nouveau locataire, autour duquel de lourds soupçons commencent à peser...
Tout semble l’accabler ; pourquoi demande-t-il de retirer tous les portraits de jeunes femmes blondes de sa chambre ? Pourquoi sort-il la nuit, un soir où une nouvelle victime est retrouvée morte ? Pourquoi arpente-t-il nerveusement sa chambre de long en large ?

Contre-plongée sur le plafond des propriétaires ; en transparence on peut voir les allées et venues du locataire. Le film étant muet, ce plan est fait pour faciliter la compréhension du spectateur.

Au Cinéma l’Apollo,

j’ai pu assister à la projection de The Lodger dans le cadre d’un ciné-concert avec Jacques Cambra au piano :
"Ciné-concertiste en titre du Festival International de La Rochelle depuis six ans, ses prestations s’y jouent à guichet fermé tant il a su, grâce à son talent, s’attacher un public fidèle et admiratif."(Cinéma l’Apollo)

Jacques Cambra nous a dit qu’il était difficile de pouvoir se procurer ce genre de film dans son intégralité, que c’était presque un "travail archéologique" pour trouver les mocreaux de bande manquants dans d’autres cinémas, et surtout de les remontér au bon endroit. Il nous a expliqué que grâce à l’équipement de l’Apollo, nous allions pouvoir profiter du bon format et par conséquent de la bonne vitesse de lecture (plus lente qu’à l’habitude avec ce genre de vieux film). Il nous a ensuite parlé du film d’Hitchcock à proprement dit.

Puis de sa conception de la musique d’un film. Cambra ne résume pas la bande son d’un film au boum de l’impact d’un objet lorsqu’il tombe à terre par exemple ; mais il considère que le film "raconte" une histoire, "développe" un thème et que la musique fait de même, mais en son sens à elle, indépendamment du film.

En entendant ces mots, j’étais terriblement impatiente de voir et d’entendre ça !

Jacques Cambra n’avait pas menti. En effet, sa musique, (c’est comme ça que je l’ai resssenti), "raconte" réellement l’histoire à sa façon, parallèlement au film.

Souvent, au cinéma, le montage son est conçu pour que certains accords soient "calés" au moment d’un cut ou alors quand une porte claque. Mais Cambra, n’ayant pas cette conception, aucune note, aucun accord ne se superpose (ou presque, mais alors cela ne semble pas calculé) avec un cut ou une porte qui claque par exemple. Ce qui rend une dimension plutôt originale et un côté plus moderne qu’avec l’orchestre d’origine.

La performance de Jacques Cambra sur The Lodger était vraiment une expérience formidable à vivre et pleine de sensations...

Petite anecdote...


Un cameo , est un petit clin d’oeil du réalisateur qui consiste à faire apparaître furtivement une personnalité ou le réalisateur lui-même dans le film.
Le cameo est l’une des caractéristiques d’Hitchcock ; il fait systématiquement une ou plusieurs apparitions dans chacun de ses films.
Dans The Lodger, Hitchcock fait deux apparitions ; la première où on le voit dos à la caméra et la deuxième lors de la séquence où la foule se rue sur le locataire.

Hitchcock, au premier plan, lisant le journal.
Hitchcock est le deuxième à droite, dans la foule.

On trouve déjà dans ce film certaines caractéristiques qui seront récurrentes chez Hitchcock :
- l’erreur judiciaire
- "l’aversion" pour les policiers
- les lieux clos
- le cameo