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Publié : 30 novembre 2016
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Discours de M. Cervera, Proviseur du Lycée, à l’occasion de la remise du Prix George Sand de la Nouvelle 2016.

Mesdames et messieurs,

Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui pour remettre, dans un cadre aussi prestigieux que celui-ci, le domaine de la bonne dame de Nohant, le prix d’écriture qui porte son nom. Cette manifestation littéraire n’aurait pu avoir lieu sans le concours de plusieurs personnes.

En premier lieu le domaine de Nohant et son administratrice qui nous fait le plaisir de nous accueillir,
Mme La Sous-Préfète qui nous fait l’honneur de sa présence,
La Région Centre Val de Loire, partenaire culturel et financier de l’opération,
Le Rectorat et l’Inspection académique de l’Indre, 
La municipalité de La Châtre qui nous accompagne dans de nombreux projets,
Les autres municipalités qui composent la communauté de commune de la Châtre et Sainte Sévère,
L’Association des Anciens Elèves des Collège et Lycée de La Châtre et Mme Augereau, sa présidente d’honneur
Monsieur Phelippeau pour la réalisation de l’affiche emblématique de ce concours,
Mme Bouzet, secrétaire du Lycée pour son appui indispensable,
L’équipe des agents sous la houlette de Mme Plaux et de M. Philippon
La librairie du Berry, partenaire de cette remise de prix,
Les membres du jury et leur secrétaire le bien nommé M. Lécrivain,
Les parents et professeurs qui ont accompagné les lycéens dans cet exigeant travail d’écriture, 
Et surtout les élèves qui ont mis une part d’eux-mêmes dans leur production.

J’ai bien conscience que cette litanie de remerciements peut paraitre comme assez longue, mais il est, pour moi, indispensable de signaler les efforts de chacun.

On m’a demandé, à l’instar du genre littéraire dont nous allons récompenser les jeunes talents, d’être bref, je vais donc essayer de l’être !

Je voulais dans un premier temps revenir à ce genre littéraire qu’est la nouvelle.

Quand on y réfléchit, c’est un exercice qui demande des capacités d’écriture indéniables pour concentrer en un minimum de pages : un récit, une intrigue, un ou des personnages, des émotions, des sensations, des descriptions qui n’auront qu’une vie éphémère. A titre personnel, j’adore être emporté, baladé par la narration et trompé par la chute ! Je me souviens de nouvelles dont la chute reste encore marquée dans ma mémoire ; « Pauvre petit garçon » de Dino Buzzatti, « Le fait du Jour" dans Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part d’Anna Gavalda, le plus classique « Boule de suif » de Maupassant ou encore le récent « Eliette et Léonard » dans Les Encombrants de Marie Sabine Roger.

Je n’ai jamais ressenti le besoin d’écrire, mais nos jeunes présents aujourd’hui témoignent de l’intérêt qu’ils ont pour cet exercice. A cette occasion, je voudrais revenir sur une désolation fréquemment entendue : « nos jeunes ne lisent plus, nos jeunes n’écrivent plus ». Oui, nos jeunes ne lisent plus autant de livres que quand la télévision et les ordinateurs et tablettes n’existaient pas ! Nos jeunes n’écrivent plus aussi souvent sur un cahier ou du papier à lettres ! Mais le monde a changé depuis notre enfance : les supports d’écriture ont changé, les moments d’écriture ont changé, les sujets d’écriture ont changé, la correspondance a changé…

Inutile de vouloir les blâmer, ils sont portés par une société, dans une société qui mue et mute très vite. Loin de moi l’idée de vouloir faire parler les morts, mais que George Sand aurait pensé, elle grand précurseur ( le féminin n’existe pas ) de la modernité et des lettres, de ce changement ? Ceci restera une énigme.

Je voulais saluer le travail de nos jeunes auteurs qui se sont impliqués dans ce travail d’écriture, qui ont produit de beaux récits avec souvent une dominante onirique, proche aussi de la mort. 

Je les remercie et les encourage à poursuivre et à noircir de nouvelles pages qui nous transporteront l’espace d’un moment dans l’univers qu’ils auront construit pour nous !