Vendredi 5 décembre après-midi, au Théâtre de La Châtre, le décor minimal de la pièce de Valérie Durin
est déjà en place : deux cageots, deux bancs, deux porte-manteaux-réverbères, et une rampe de bougies en avant-scène semblent attendre la magie d’un éclairage pour devenir le lieu secret de l’accord passé entre Corneille et Molière.
C’est une rumeur qui court depuis qu’en 1919, un écrivain Pierre Louÿs a publié un article intitulé « Molière est un chef-d’œuvre de Corneille » ; selon lui, ce serait Corneille qui aurait écrit la plupart des pièces de Molière... Cette théorie farfelue a séduit nombre de "chercheurs" qui se sont ingénié à prouver des ressemblances entre la langue de Molière et celle de Corneille.
A partir de cette idée loufoque Valérie Durin a imaginé une pièce drôle et intrigante qui réunit deux monstres du théâtre français dans un affrontement qui nous permet de redécouvrir (ou découvrir) et leur vie et leur oeuvre, démythifiés.
Corneille réincarné en Pascal Gleizes, métamorphosé en vieux "Coco" ronchon, aigri, avare, se sert de Molière-Michel Durantin comme prête-nom des comédies qu’il ne peut pas écrire sous son nom. Leurs débats et marchandages sont l’occasion de jouer un florilège éblouissant des scènes les plus célèbres de l’un et l’autre auteur.
Valérie Durin, décidément très inspirée par Molière, a imaginé une autre pièce sur l’auteur français le plus célèbre, "Les Insomnies de Molière", cette fois en explorant ses liens avec Madeleine Béjart ; c’est dans la troupe des Béjart, L’illustre Théâtre que le jeune Jean-Baptiste Poquelin est devenu d’abord comédien, puis auteur. Madeleine a été plus qu’une maîtresse aimée pour Jean-Baptiste ; elle a été son initiatrice dans le monde du théâtre ; Jean-Baptiste ne lui survivra que d’un an, jour pour jour !
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Dernière mise à jour : lundi 24 janvier 2022