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Par : Thomas
Publié : 25 novembre 2013
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Prometheus : la SF dans ce qu’elle a de plus riche

Il y a longtemps que je voulais voir ce film réalisé par Ridley Scott, l’homme à qui l’on doit la saga Alien.

Dire que j’ai adoré ce film serait un euphémisme ! Un film qui soulève des questions philosophiques et métaphysiques en entrelaçant plusieurs intrigues et qui vous plonge littéralement dans son univers, j’appelle ça du grand art.

En 2089, les archéologues Elizabeth Shaw et son compagnon Charlie Holloway découvrent, en Écosse, une peinture préhistorique figurant un humanoïde désignant six étoiles. Une expédition scientifique est organisée, jusqu’à la planète censée être l’endroit indiqué sur les images. Le voyage dure deux ans pendant lesquels l’androïde David surveille le vaisseau alors que l’équipage est plongé dans une sorte de sommeil artificiel. Ils espèrent trouver des extra-terrestres qui seraient responsables de la création de l’humanité. Le vaisseau se pose près d’un immense dôme artificiel, et plusieurs membres de l’équipage explorent l’intérieur du bâtiment. 

     

Une image du film

Le vaisseau utilisé pour l’expédition est baptisé Prometheus ; ce nom vient du mythe grec de Promethée, un titan chargé d’attribuer à chaque espèce des capacités.

Devant la faiblesse de l’homme qui ne possède aucune défense naturelle, il décide de voler le feu aux Dieux pour le donner aux hommes. Dans le film , les scientifiques voulant découvrir leurs créateurs et leur savoir accomplissent le même affront aux Dieux/créateurs.

Ce long métrage met également en avant la relation entre le créateur et la créature à différents niveaux :

l’androïde qui est un robot humanoïde veut se débarrasser de son maître, le vieux Weyland, qui lui, espère que son créateur extra-terrestre lui donnera l’immortalité. Sa fille Vickers voudrait bien récupérer la société du père à qui elle dit en substance " tout roi doit régner puis s’éteindre". On apprend que les extra-terrestres avaient pour intention de détruire l’espèce humaine, cette fois-ci, c’est le créateur qui change d’avis, qui veut détruire ce qu’il a construit, sans doute déçu du résultat, à la manière d’un docteur Frankenstein.

Montage référence à la peinture de Michel-Ange : la création d’Adam
cliquez sur l’image pour la voir en grand.

La scientifique Elizabeth Shaw est croyante et porte une croix, elle désire partir après la mort de Charlie, puis se ravise et décide d’aller au bout de ce qu’elle est venue chercher : des réponses. On peut y voir une illustration de la citation "étendre la science c’est réduire le royaume de Dieu".

Ce film reprend certains éléments de la saga Alien.

Ainsi Shaw est enceinte d’un Alien après avoir eu des relation avec Charlie que David l’androïde a infecté d’une goutte d’un liquide noir provenant du temple extra-terrestre. Ce qui rappelle l’expérience menée sur l’héroïne dans le 4eme film Alien, où elle accouche d’une créature mi homme mi alien.

L’intrigue de départ est sensiblement la même que dans les deux premier volets de la saga de Ridley Scott : une expédition vers une planète inconnue où on découvre une forme de vie. De plus, Prometheus explique les origines du xénomorphe ( l’affreuse bête de la saga) puisqu’à la fin on voit sortir d’une poitrine un modèle réduit du célèbre monstre.

Bébé xénomorphe

Ainsi, la boucle est bouclée, j’ai adoré la saga Alien mais je trouve que Prometheus va plus loin et est plus intéressant dans les différentes lectures que l’on peut faire.

Ajoutez à cela un univers tout aussi fascinant, une esthétique soignée, et un jeu d’acteurs très bon (en particulier Michael Fassbender en David) et vous obtenez un véritable chef d’oeuvre !

Il est temps maintenant que je vous mette l’eau à la bouche puisqu’il semblerait qu’après quelques complications, une suite est en préparation : en effet, Prometheus 2 a trouvé son scénariste en la personne de Jack Paglen.

J’espère que cet article vous aura plu et bon film !