Je tenais à réagir quant à la prestation du collectif "Martine à la plage" :
La première partie, la performance de Johan Swartvagher, qui joue un Solo jonglé, intitulé « Sans Titre », est, au début, incompréhensible, mais le jeu de Johan est tel qu’on se lasse difficilement de le regarder faire des gestes autant exagérés qu’étranges.
Vint après, l’échange entre le public et l’acteur, pas très tendre certes, dans la mesure où nous devions nous acharner à lui lancer des massues (de jonglage, en plastique !), jeu qui, implicitement, se transforme en réquisitoire contre la guerre. On peut le deviner à son accoutrement de soldat en campagne ainsi qu’à sa déclaration :
Je tiens aussi à souligner son improvisation remarquable lors de l’interactivité public-acteur, qui fut assez drôle. Les massues furent lancées avec un talent peu commun de jongleur, prestation qui était une merveille pour les yeux.
Ensuite c’est la fin pour notre acteur/jongleur qui ouvre une valise pleine de terre et qui se met à en jeter sur toute la scène, allant même jusqu’à se rouler dedans ; nous avions envie d’aider ce pauvre monsieur. (D’ailleurs, je plains ceux qui durent nettoyer.)
Ce spectacle était accompagné par une accordéoniste dotée d’une voix sublime.
A notre retour dans la salle, après l’entracte, à notre plus grande surprise, le théâtre était devenu un concert. En effet, sur la scène nous vîmes une batterie, une peu étrange dans la mesure où la caisse claire et la cymbale étaient reliées à des pédales par des câbles, un piano, une guitare et un violon.
Je me suis alors demandé si Johnny Hallyday, s’étant mis depuis peu au théâtre, faisait partie du collectif ! Dieu merci, ce n’était pas lui, mais un jeune homme, à première vue assez réservé, qui fit son entrée, Laurent Bouquet, auteur, compositeur et interprète, dans son"Foutaise one man-band". "Foutaise" (c’est son nom de scène) est en effet, un "band", un groupe, à lui tout seul.
J’ai eu l’impression qu’au début, il était tendu, et il l’a avoué lui-même. Il se mit alors à jouer de la guitare ; jusque là rien d’exceptionnel. Arriva la grosse caisse de la batterie, bon, ok ; puis une alternance entre la caisse claire et la cymbale ; enfin, tous les instruments simultanément : là d’accord ! Mais il ne s’arrêta pas là ; il chanta et joua quelques notes de piano en plus ! Son talent ne se limite pas à ces instruments en quelque sorte banals ; il nous accorda aussi un solo de violon ; bien sûr, il n’a pas chanté ou joué de la batterie en même temps, ça me parait difficile.
Même conclusion que pour la première partie : quelle richesse de talent !
Cette représentation eut le succès qu’elle méritait puisque tous les spectateurs ont demandé à prolonger le plaisir avec une reprise de Daft Punk, Da Funk, à la guitare et à la batterie, par notre Johnny rural, titre que je recommande, notamment le clip qui est assez original. (Cliquez sur le lien pour voir la vidéo.)
Voilà mes impressions d’une soirée originale et déroutante parfois, mais passionnante.
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Dernière mise à jour : lundi 24 janvier 2022