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Publié : 3 février 2012
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Un courant peu connu et pourtant omniprésent...

J’annonce la couleur : depuis le temps que cet article me démange, il va bien falloir que je m’y mette un peu plus sérieusement. Je pense qu’il devrait intéresser les artistes et amateurs (ainsi que ceux qui vont le découvrir) de ce mouvement latent, mais bel et bien présent : le Steampunk (ou Punk à vapeur pour ceux qui, comme moi, parlent peu l’anglais).

Qu’est-ce donc ?

Le Steampunk est un genre artistique et culturel pour lequel j’ai beaucoup d’affection. Moi qui n’aime pas la science-fiction, j’y attache pourtant beaucoup d’intérêt puisqu’il s’agit d’un futurisme inspiré de la Belle Epoque,de l’Ere Indiustrielle, des machines à vapeur et autres tic-tac, rouages et horloges mécaniques…
 Nommé aussi « retrofuturisme » il est « avant-gardiste » bien qu’anachronique et complètement utopique/dystopique . Je m’explique en sons et images…

Les Arts et le Steampunk :

Pour tout le monde, vous connaissez bien entendu les fameuses machines volantes de Leonard De Vinci.

Pour les amateurs de littérature, vous avez peut-être lu notre cher Jules Verne et son XXIX°sicèle, La Journée d’un Journaliste Américain en 2889 ,voire le légendaire 1984 de George Orwell.

Les fans de jeux vidéos savent de quoi je parle, car ils connaissent forcement l’univers du Professeur Layton, celui de Bioshock et bien sûr, celui des Final Fantasy !

Les intéressés de musiques auront peut-être déjà perçu le tic-tac mécanique de certaines musiques. L’album Alice & June d’Indochine en est fortement imprégné. Plus spécifiquement associés au genre, nous avons Emilie Autumn (ce qui me permet d’annoncer une date de concert le 25Mars à Paris, 2H de train, c’est un dimanche soir et vous ne raterez que les cours du Lundi matin… ça en vaut la peine croyez moi !), Unwoman, The Cog Is Dead, Clockwork Quartet, voire aussi certains clips tels que Too Bright To See Too Loud To Hear d’Underoath (franchement sublime) ainsi que Escape The Clouds et sa musique Steampunk Dogfight.

Les cinéphiles admettront que le Steampunk est présent dans un grand nombre de films. Je ne pourrai pas tous les cite,r mais vous reconnaîtrez le genre si je vous dis : Le Cinquième Elément de Luc Besson, A la Croisée des Mondes (inspiré d’une trilogie littéraire bien entendu), récemment Hugo Cabret de Martin Scorsese (que je n’ai pas eu la chance de voir encore), le mythique Edward Scissorhands de Tim Burton (dont je vous conseille le premier court métrage, merci Garance, Vincent. Pour les rimes, c’est en anglais…), Metropolis de Fritz Lang (légendaire !), les incontournables des studios Miyazaki (Le Château Ambulant, Le Château dans le Ciel, Le Voyage de Chihiro, ainsi que mon favori Nausicaä de la Vallée du Vent…) et bientôt, j’annonce, le 17 Octobre La Mécanique du Cœur !!!

(Image issue du film : La Ligue des Gentlemen Extraordinaire, fortement recommandé si vous ne l’avez pas encore vu !)

Vous l’aurez compris, ce mouvement touche à tous les courants artistiques possibles, sans être vraiment « pur » puisque toujours dilué, ajouté, travaillé et retravaillé avec d’autres univers, d’autres inspirations. Et encore, je ne vous ai pas tout dit…

La Mécanique du Cœur :

Vous vous souvenez peut-être de cet ancien article sur Emilie Autumn (rédigé de ma plume naturellement). Non ?! Et bien c’est le moment d’y faire un saut ou jamais ! Clic ici félon(ne) !

Une artiste accomplie qui joue de la plume, de la voix, du théâtre, du violon (ou violon électrique) et du piano, mais se joue des critiques et joue avec la couture et haute-couture ! Bref, j’en viens à un autre artiste français (qui, bien sûr, ne rivalise pas, mais qui est tout aussi accompli dans son domaine), Mathias Malzieu !
Auteur du livre La Mécanique du Cœur et membre du groupe Dionysos c’est aussi le titre qu’il donna à un album du groupe. Comme mentionné plus haut, un film est prévu (avec pour participation celle de Luc Besson) et que ce soit au cinéma ou en musique, Olivia Ruiz y pose sa petite patte féline.

Pourquoi nous en parler ?

J’en parle pour quelques bonnes raisons. Je pense que ce mouvement mérite d’être découvert, parce qu’il inspire sans cesse à toutes époques bon nombres d’artistes sans jamais être véritablement nommé. De plus, je pense qu’il ne tardera pas trop à grandir puisqu’à une époque où tout tourne autour de l’argent et où il n’est question que de pollution, le rêve est constamment enrichi, alimenté.

A l’heure où les scénarii post apocalyptiques foisonnent et où les gens se demandent « Quoi plus tard ? », il est probable que ce mouvement séduise de par son anticipation du futur. Jules Verne nous l’aura montré et démontré avec les vidéoconférences (« Téléphote ») ou encore les vols dans l’espace, le sous-marin, l’hélicoptère, l’air conditionné, les missiles guidés, le cinéma… Et de par son retour à la Belle Epoque ou à l’Epoque Victorienne, le dernier film de Woody Allen, Minuit à Paris, montre bien ce fameux : « Ha… C’était mieux avant ! » que les gens affectionnent tant…

Je terminerai sur ceci, le court métrage Invention Of Love

(A love story from the world of gears and bolts. Animated short 2010. Inspired by Lotte Reiniger works and Antony Lucas’s Jasper Morello film. Diploma project. Written & Directed by Andrey Shushkov Original Music and Sound : Polina Sizova, Anton Melnikov. Violin perfomed by Anna Gudkova Animation, Design, Compositing, Editing : Andrey Shushkov).

Très représentatif du Steampunk et tellement poétique…