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Publié : 27 janvier 2017
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On rit, on pleure pour Cyrano.

Impressions théâtrales des élèves de TL.

« C’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap !… C’est une péninsule ! » Cyrano de Bergerac est l’une des pièces les plus populaires du théâtre français écrite par Edmond Rostand en 1897.

Cette pièce met en scène le célèbre turbulent cadet de Gascogne, amoureux de sa cousine, Roxane. Dans une pièce pleine d’humour, l’amour est tout de même au premier plan. C’est pourquoi Cyrano n’hésitera pas à mettre ses sentiments de côté pour le bonheur de Roxane en la poussant dans les bras d’un autre. En effet, il lui écrira des lettres d’amour en se faisant passer pour Christian de Neuvillette. Cette pièce met en lumière les préjugés sur le physique avec la célèbre tirade de Cyrano. Ce dernier sait pertinemment que Roxane ne sera jamais amoureuse d’un homme ayant un physique peu avantageux ; alors, il décide de lui transmettre ses émotions par les mots. Nous comprendrons d’ailleurs que la jeune femme aime ses paroles, et par conséquent, l’homme qui les écrit.

J’ai beaucoup aimé cette pièce de théâtre.

Tout d’abord, j’ai admiré les comédiens qui étaient au nombre de onze. Cette pièce est difficile à jouer, car elle est longue, mais ils ont réussi à nous transporter dans un autre monde le temps de la représentation.

Cette pièce met en avant la richesse de l’âme au dépens du physique. A travers Cyrano, l’auteur nous invite à voir au-delà des apparences et à apprendre à connaître les gens pour ce qu’ils sont vraiment.

Sous ses grands airs, Cyrano est un homme plein de fragilité qui ne cesse d’écrire des lettres d’amour à Roxane. Durant ses longues tirades, le personnage a pleuré à de nombreuses reprises, car les émotions et son amour le submergeaient. De plus, avec le nez de Cyrano, nous comprenons qu’il ne faut pas juger les gens sans les connaître. C’est pourquoi il ne faut jamais s’arrêter à la simple apparence.

Par ailleurs, le metteur en scène a intégré des chansons interprétées par les cadets de Gascogne, qui apportaient alors une autre dimension à la pièce. Un des personnages a joué du violon durant toute la représentation. Un contraste s’est alors créé entre les scènes de combat et ses mélodies.

Comme l’a dit Andréa, voir onze comédiens dans notre petite salle de théâtre nous a beaucoup impressionnés.

De plus, leurs déplacements à l’intérieur du théâtre et au balcon a permis de briser le quatrième mur et d’être plongé dans leur univers. J’admire Stéphane Dauch, l’acteur qui jouait Cyrano ; la pièce était très longue, les tirades difficiles à retenir par la langue très riche de Rostand, mais il n’a pas montré le moindre signe de fatigue pendant les 2h15 qu’a duré la pièce.

Derrière sa bravoure et son courage, se cachait une âme de romantique qu’arrivait très bien à faire transparaître l’acteur.

Je trouve aussi que la pièce livre une très belle morale : celle de ne pas se fier aux apparences et d’admirer la beauté de l’âme et non celle du physique.

De plus, les costumes étaient beaux et contribuaient à nous plonger dans l’époque, le XVIIe siècle. Le violoniste et les chants ajoutaient également, comme l’a dit Andréa, une autre dimension à cette pièce ( tout comme l’humour dans la première grande partie de la pièce). Les musiques donnaient à la pièce des allures de comédie musicale.

Je ne m’attendais pas aussi à rire…. Et à pleurer à la fin.

Cependant, j’ai trouvé parfois que la langue de Rostand alourdissait la pièce et m’empêchait de pleinement y entrer. J’ai plusieurs fois décroché au cours du spectacle. Mais les mots doux de Cyrano m’ont touchée et m’ont fait refléchir.

Cette pièce de théâtre a créé l’unanimité chez les spectateurs.

Ils ont ri, mais aussi pleuré. Ce grand classique revisité a permis aux spectateurs de laisser leurs a priori de côté le temps d’une soirée et de ressortir avec une morale essentielle.

Merci beaucoup à la Compagnie du Grenier de Babouchka.