(Voici sur quoi j’ai pu travailler en sociologie !)
Conduites à risque des jeunes
Les origines des conduites à risque.
Dans un premier temps, elles permettent la construction de l’adolescent.
Il faut savoir que les conduites à risque des adolescents sont au cœur des actualités et pour cause... elles sont souvent mal comprises par la société, dont les parents . Ils deviennent donc très vite les sujets principaux des débats et les « vedettes » des médias. Les adolescents eux-mêmes ne se comprennent pas et se posent tout un tas de questions comme : qu’est-ce que véritablement la mort ? La vie a t-elle une signification ? Ils recherchent le risque, le danger, les limites car l’envie de s’affirmer, de ne plus être considéré comme un enfant vient par dessus tout.
Ils adoptent donc un comportement rebelle, les jeux de la mort et autres comportements à risque, ce qui viendrait alimenter régulièrement les faits-divers.
Il s’ensuit un état de déséquilibre, qui peut se manifester à travers des symptômes souvent regroupés sous l’expression de « crise de l’adolescence », ce qui est tout à fait normal car il n’est pas toujours évident d’accepter cette étape de transition. On a du mal à se voir grandir alors que cela permet la recherche de soi, étape cruciale de son autonomisation, métamorphose de l’être humain. Chaque étape de croissance est agressive. Les relations familiales se transforment radicalement et la quête d’autonomie est prédominante.
Les conduites à risque vont de pair avec la jeunesse. Elles permettent aux adolescents la construction de leur personnalité, de leur identité, ce qui provoque le besoin de goûts nouveaux, d’expériences, de sensations nouvelles, intenses, fortes, singulières. Le corps est le champ de bataille de l’identité. L’adolescence est donc un passage douloureux, de souffrance.
Dans un second temps, elles sont une manière de faire un appel à l’aide.
Le passage de l’adolescence, c’est le mélange entre le défi lancé au monde des adultes et le deuil de l’enfance. Monde adulte que l’adolescent veut refaire et nostalgie de l’enfance qu’il doit quitter d’où une crise identitaire :
-Qui suis-je ?
-D’où je viens ?
-Où je vais ?
Il doit répondre seul à ces questions.
Grâce aux repères qui existent dans son entourage, il pourra y répondre. Même si le jeune prend ses distances avec la famille, elle joue tout de même un rôle primordial.
Le début de l’adolescence et les nouveaux modes de vie, conduisent le jeune à vivre des situations nouvelles. Adaptation difficile, moments de malaise et de déprime...
Et mal dans leur peau, les jeunes projettent leur culpabilité sur l’autre, le père et/ou les institutions (école, police...)
Ce qui n’arrangera pas les choses et aggravera la situation, ce sont la technologie et le développement économique dans notre société.
Les conduites à risque désignent un répertoire de comportements très différents les uns des autres avec une mise en danger plus ou moins volontaire de soi :
Fugues
Violences
Anorexie
Boulimie
Scarification
Suicide (prendre des médicaments...)
pour exprimer une souffrance, faire passer un message .
Certaines conduites font partie de l’adolescence. D’autres, témoignent parfois d’une plus grande souffrance, d’un malaise. Une conduite à risque répétée est souvent un appel lancé à l’adulte.
C’est l’équivalent d’un cri, mais avec plus de valeur, une manière ultime de fabriquer du sens. Une souffrance en amont, c’est pour s’assurer la valeur de son existence.
La symbolisation des conduites à risque.
La notion de conduite à risque désigne un jeu symbolique ou réel avec la mort, une mise en jeu de soi, non pour mourir, mais avec une possibilité non négligeable de perdre la vie ou de connaître les capacités physiques de l’individu.
Affrontement avec le monde dont l’enjeu n’est pas de mourir mais de vivre plus :
Aventurier
Sportifs de l’extrême
Comportements dangereux sur la route
Rapports sexuels non protégés
Activités & jeux à risque...
Le jeu de la mort exprime une confrontation symbolique à travers laquelle l’individu confirme son sentiment d’identité, son contrôle sur son existence et semble trouver un « supplément d’âme », recherche de sensations.
Il peut également s’agir d’un besoin identitaire, de la recherche de sa place dans un groupe, une sorte de manière pour se faire accepter.
Les conduites à risque représentent le moyen de se sentir exister. Le but recherché est le frisson, l’expérimentation, le plaisir.
L’intention n’est nullement de mourir.
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Dernière mise à jour : lundi 24 janvier 2022