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Publié : 5 mars 2012
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Terry Pratchett, ou le jour où vous allez commencer à aimer la Littérature.

(je m’oppose à toute forme de hiérarchisation entre ses titres.)

Terry Pratchett...

Ce nom ne vous dit probablement rien. A moi non plus, pendant longtemps, d’ailleurs. Et pourtant... C’est un démon. Pour être honnête, c’est surtout pour le moment

l’un des auteurs les plus appréciés de ses compatriotes, au Royaume-Uni, peut-être même devant J.K. Rowling.

Ce Monsieur, ou plutôt ce "Sir", car il a été anobli pour services rendus à la littérature par Sa Majesté la Reine, n’a pas moins d’une quarantaine de livres à son actif, dont de nombreux best-sellers outre-manche. Outre cela, c’est un homme simple, atteint d’une forme rare d’Alzheimer, dispensant ses ressources pour aider à la lutte contre cette maladie, la protection de la nature, des animaux en voie de disparition, des vieilles pierres, et aussi, ce qui est courageux, du droit de mourir dignement. 

 Mais ce qui nous intéresse plus particulièrement, c’est son oeuvre. En effet,

Terry Pratchett a créé un monde, qui s’appelle le disque-monde, dont la cosmologie est aussi unique que fascinante.

Rien d’extravagant dans cet univers ( hormis peut-être que ce monde, de forme plate, traverse l’espace sur le dos de quatre éléphants eux-mêmes juchés sur une tortue) , mais plutôt une analyse à la fois pertinente et humoristique de notre société, transportée dans un monde de fantasy. Ainsi, les nains et les trolls se battent pour des questions obscures de qui a massacré qui le premier, les mages complètement déjantés doivent affronter la menace du cinéma, et le commissaire de la ville passe ses journées à tenter de régler les différentes enquêtes alors que les soucis s’accumulent. Et là, je ne vous parle même pas des mauvais jours, quand la Mort se sent l’envie de prendre des vacances, où qu’elle est obligée de remplacer le Père Noël. 

 Lire du Terry Pratchett, la première fois, c’est drôle, la seconde, c’est comme aller passer du bon temps avec de vieux amis, car l’arme la plus efficace de ce bonhomme, c’est l’humour.

Un humour à tous les degrés, que son traducteur, Patrick Couton, rend parfaitement.

C’est simple, je me suis surpris plus d’une fois, dans les couloirs de ce bon vieux lycée, à rire tout seul en lisant Pratchett. Et ça, c’est plutôt bon signe. A vrai dire, je ne connais pas une déprime que ne peut guérir un livre du disque-monde. Et espérons que je n’en connaîtrai jamais.

Bref, lisez du Pratchett. C’est drôle, très drôle, c’est intelligent, il y a de l’action, du suspense, de l’émotion. Ça vous fait voyager, ça ne date pas du 17eme siècle et ça peut être compris sans connaître le mot "métadiégétique". 

Ruez-vous !

 

B.Pouzet