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Publié : 28 mai 2011
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Les tribulations des anglicistes – Chapitre 2- jour 2, matin - Hampton Court

Un mot vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on pénètre dans le domaine royal d’Hampton Court : COZY ! ...

C’est-à-dire intime, confortable, douillet...

Un portail d’entrée discret

Aussitôt passé le portail, le visiteur est saisi par une impression de simplicité, « à la bonne franquette », que je n’ai jamais ressentie ailleurs, sinon peut-être à Versailles … on s’attend au détour d’une allée du parc à surprendre Henry VIII en bretelles et bras de chemise, jouant au bowling avec la tête d’Ann Boleyn … jugez plutôt :

le concierge du château, vêtu d’une tenue de travail toute simple
Fontaine de vin dans la cour principale
L’étal du boucher dans les cuisines d’Henry VIII. L’impression de voyager dans le temps est saisissante, car des arômes de feu de bois, de viande crue, et ragoût en train de cuire sont diffusés en permanence, et le choc du hachoir sur le billot résonne dans des hauts-parleurs cachés
Le potager ( dispositif de cuisson ) dans les cuisines.

"Cozy",Hampton Court ? Evidemment je plaisante ! Il s’agit en réalité d’un palais somptueux, où les dynasties des Tudors et des Stuarts ont chacune laissé leur marque. Le style Tudor combine les influences du style gothique et de la Renaissance,

Les cheminées Tudor en briques sont toutes décorées de motifs différents
Plafonds dorés à la feuille dans les appartements royaux. Les femmes de ménage doivent s’encorder comme des alpinistes pour enlever les toiles d’araignées

tandis que les Stuarts, se sont inspirés de l’architecture baroque de Versailles , et du tracé des jardins de Le Nôtre. Notons la touche anglaise : le mélange de briques roses et de pierre blanche.

La répétition des arcades évoque Versailles
Cette façade Stuart a servi de décor, entre autres, au film Le Nouveau Monde de Terrence Malick
Un jardin à la française, période Stuart.