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Par : Léa
Publié : 23 janvier 2017
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Visite guidée du musée de George Sand.

Sortie culturelle de la classe de 1ère ES.

Les élèves de 1ère ES se sont rendus ce mardi 6 décembre au musée de George Sand avec leur professeur de Français, dans le but d’une découverte de la vie de l’écrivain.
Le musée se situe dans une petite ville appelée la Châtre, rue Venose. Il est installé dans un donjon du XVe siècle. L’intérieur abrite souvenirs, portraits, manuscrits, lettres et éditions originales de la célèbre romancière. Nous pouvons également découvrir 3000 oiseaux naturalisés faisant partie d’une collection datant du XVIIIe et XIXe siècles.

Musée de George Sand, La Châtre.

L’histoire de l’auteur 

George Sand, Aurore Dupin de son vrai nom, est née le 1er juillet 1804 à Paris et décédée à Nohant-Vic où elle possédait une propriété. Durant son enfance, elle perd son père, mort d’une chute de cheval, et est abandonnée par sa mère, ne pouvant l’élever seule. C’est alors sa grand-mère qui s’est chargée de son éducation, en l’aidant à grandir au mieux. Après la mort de sa grand-mère, George Sand se marie avec Casimir Dudevant et a deux enfants, Maurice et Solange. 

Son engagement pour les droits de la femme 

Après quelques années passées avec son mari, George Sand se rend compte que la femme n’a pas beaucoup de libertés au sein de la société. Elle fait la rencontre de Jules Sandeau, étudiant en droit, dont elle tombe amoureuse. Pour revoir M. Sandeau, elle quitte Nohant et se rend à Paris. Par manque d’argent, elle doit travailler (ce qu’elle ne faisait pas auparavant). Elle va ensuite se rendre à la direction du journal le Figaro pour essayer de publier un de ses articles. Grâce à Henri de la Touche, son directeur, elle va y parvenir. Le problème à cette époque est que les femmes qui écrivaient étaient très mal vues. C’est donc pour cette raison qu’elle a pris le nom d’un homme, George suivi de Sand, raccourci de Sandeau. Elle obtient alors un contrat d’édition, ce qui signifie pour elle son indépendance, puisqu’elle allait pouvoir exprimer son avis sans être opprimée par son sexe.

Son combat en politique 

George Sand a été caricaturée par Gavarni [1], vêtue d’un pantalon, qu’elle portait pour la commodité et non pour faire preuve de provocation.

Caricature de George Sand.
Caricature de George Sand. (vêtue d’un pantalon)

Peu de temps après, elle fait la connaissance de Pierre Leroux [2]. à qui elle accorde son soutien, car il défend l’idée que les artistes et les intellectuels ont un rôle déterminant à jouer dans la société. Elle écrit plusieurs lettres et romans engagés qui sont une arme pour l’éducation.

En février 1848, a lieu la Révolution à Paris. George Sand se met au service du gouvernement provisoire et de Ledru-Rollin, ministre. Elle écrit de multiples brochures où elle parle de la situation politique. George Sand avait toujours dans l’idée d’obtenir la liberté de la presse, d’expression et le suffrage universel direct pour tous les hommes, puisqu’avant 1848 seuls les hommes riches ont le doit de vote. Les féministes lui demandent de se présenter à l’élection, ce qu’elle a refusé, pensant que les femmes devaient d’abord conquérir leurs droits civils. Pendant la campagne pour les élections, George Sand est chargée d’écrire tous les bulletins de la République.

Bulletin de la République.
Bulletin rédigé par George Sand lors des élections.

Enfin, lors des élections d’avril, c’est le parti conservateur qui est élu, ce qui déçoit George Sand qui se retire à Nohant après la répression violente des émeutes ouvrières de juin.

 

Grâce à cette visite guidée par Vanessa Weinling, Directrice du Service Culturel de la Ville de La Châtre et Directrice adjointe Musée George Sand, les élèves ont pu découvrir une femme passionnée par son métier d’écrivain et engagée dans sa conception que la femme a une place importante à tenir dans la société.

Notes

[1dessinateur, aquarelliste et lithographe français, observateur moqueur de la société parisienne sous Louis-Philippe.

[2philosophe et homme politique français, théoricien du socialisme républicain, C’est en 1835 que Leroux fit la connaissance de George Sand. Ainsi que l’écrit Georges Lubin, Leroux la subjugue et « elle ne jure plus que par lui ». Certains de ses romans, tels Consuelo et La comtesse de Rudolstadt (1843-44), ainsi que Le Meunier d’Angibault (1845), se ressentent de l’influence de Leroux. Une collaboration inédite s’est engagée entre le philosophe et la romancière, une amitié d’une quinzaine d’années.