La rencontre avec Maylis de Kérangal s’est faite lors de la soirée « Paroles de femmes », le mercredi 7 décembre 2016, dans le domaine de George Sand à Nohant. Cette soirée était dédiée à Maylis de Kérangal permettant un échange au sujet de ses livres.
Cette romancière est née le 16 juin 1967, à Toulon. Maylis de Kérangal est un auteur femme qui se soucie de s’inscrire parmi les femmes écrivains. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle ne se destinait pas à écrire ; c’était une enfant lectrice qui a commencé tard à écrire des romans.
Pour commencer, Maylis de Kérangal a confié que George Sand représentait une figure emblématique de femme écrivain pour elle, mais qu’elle ne l’a jamais prise pour exemple pour écrire ses œuvres. Maylis voulait visiter le domaine de George Sand pour mieux comprendre sa vie ; c’est l’une des raisons pour lesquelles elle s’est rendue à Nohant. Les romans de Maylis de Kérangal appartiennent à une littérature considérée comme "virile", car ses histoires se déroulent souvent en extérieur, avec de nombreuses actions. En effet, la littérature des femmes est presque toujours rapportée à la littérature sentimentale, affective ; Maylis de Kérangal dit ouvertement que c’est un cliché.
Pour Maylis de Kérangal, il est impossible de commencer l’écriture de ses histoires sans que ses personnages aient un nom et un prénom. Ces noms et prénoms n’ont pas de sens particulier, ils servent simplement à désigner. Mais ces noms propres ont une grande importance dans le climat de ses livres ; d’après elle, « les noms des personnages sont des capsules qui diffusent de l’imaginaire ».
De plus, Maylis de Kérangal fait remarquer que l’oralité occupe une place importante dans ses livres ; il y a un grand travail sur les onomatopées et l’onomastique. Elle fait en sorte que ses fictions littéraires soient comme une « chambre d’écho », que les dialogues prennent vie. Les actions se poursuivent même lorsque les personnages parlent.
Maylis de Kérangal lit ses écrits à haute voix pour travailler l’oralité (assonances…), mais aussi pour s’inscrire dans le "lire et écrire", pour faire exister ses livres. Lire correspond à la lecture de l’œuvre tandis qu’écrire représente le travail de mémoire, d’archives. Selon elle, lire et écrire est un « tout ».
Quant à son roman Corniche Kennedy, c’est un livre du présent de l’indicatif. La description de ce que l’on voit est très importante dans ce livre. En effet, on connaît les personnages grâce à leurs gestes, leurs actions. Les noms propres ont une place importante. Ainsi, le nom du personnage Sylvestre Opéra est un nom massif qui désigne une personne corpulente et sombre.
Enfin, cette rencontre a permis de découvrir de nombreuses informations ignorées jusqu’alors sur cette romancière et ses œuvres. En effet, Maylis de Kérangal ne pensait pas que ses livres auraient un tel impact ; c’est pourquoi son idéal à elle serait que ses lecteurs se sentent chez eux lorsqu’ils lisent ses romans.
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