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Publié : 6 décembre 2015
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Sortie au musée d’Issoudun du 3 décembre 2015.

Pour les élèves de l’option Arts plastiques de seconde.

La première partie de la visite a été centrée sur Fred Deux auquel les élèves vont rendre un hommage à travers leurs futurs travaux qui s’en inspireront.

Le musée d’Issoudun possède le fonds le plus important d’œuvres de Fred Deux dans les collections publiques. Il comprend près de deux cents dessins, trois cents gravures, quinze portfolios, vingt-six sculptures, issus d’achats et de nombreux dons successifs de l’artiste et de Cécile Reims. 

Madame Anne Gresy-Aveline, assistante de conservation, a commenté les œuvres de Fred Deux et de Cécile Reims.

Elle a d’abord évoqué la vie de Fred Deux dont l’enfance dans une cave à Paris a profondément marqué la sensibilité. Après avoir lu un livre sur Paul Klee, il a comme un déclic et se consacre totalement à la peinture. Il commence par organiser des taches sur sa feuille, puis à la plume ou au crayon il précise les formes. Un monde surréaliste surgit. L’art (dessin, peinture, écriture) lui a permis de faire ressortir cette émotion intérieure qui se manifeste alors par la vision d’êtres déformés, monstrueux et translucides. Moins connues sont les sculptures de l’artiste réalisées à partir d’assemblages de différents matériaux ou d’objets trouvés.

Dans le cadre de l’opération « La classe, l’œuvre ! » les élèves de secondes de l’option arts plastiques vont bientôt concevoir des volumes en hommage à l’œuvre de Fred Deux et de sa compagne. Leurs travaux seront exposés au musée d’Issoudun lors de la Nuit européenne des musées au mois de mai.

Après une pause, les élèves ont été invités à écouter les commentaires d’un historien de l’art à propos de l’œuvre d’un peintre d’origine yougoslave Vladimir Vélickovic. Pour les 80 ans de l’artiste, le musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun a organisé une exposition présentant ses premières toiles de 1959 jusqu’à ses derniers dessins de 2015.

Déroutés par les grands formats des toiles et la noirceur des sujets, les élèves ont été troublés par l’expressivité et la violence des peintures. Les corps torturés ou crucifiés sont présentés sur des fonds sombres, sur une terre dévastée par la guerre. La crucifixion (Retable D’Issenheim à Colmar, début du XVIe siècle) de Grünewald devient une figure récurrente chez le peintre évoquant le symbole religieux de la souffrance. La présence de corbeaux noirs renforce cette impression de solitude infinie.

N’ayant pas eu l’autorisation de prendre des photographies, je vous invite à observer les tableaux sur Internet (cliquez sur le lien vers la vidéo sur le site du Musée). On peut mettre en parallèle de cette œuvre tourmentée les toiles de Francis Bacon.