Jean-Pierre Vincent, comédien, metteur en scène et directeur de théâtre français, relève le défi de mettre en scène Lorenzaccio de Musset en 2000 dans la cour d’honneur du palais des papes à Avignon, là où quarante-huit ans avant Jean Vilar avait donné vie au « spectacle dans un fauteuil ».
Tout d’abord, ce metteur en scène fait de la pièce une lecture personnelle et place le thème de la corruption au centre de sa représentation. Cette lecture moderne a sans doute été influencée par la société actuelle.
Il n’a pas représenté la pièce dans son intégralité, car des passages sont presque impossibles à comprendre pour un spectateur. Cela tient au fait que Musset a écrit la pièce pour qu’elle soit lue et non jouée. Le but d’un metteur en scène reste de maintenir l’attention du public jusqu’à la dernière scène.
Jean-Pierre Vincent envisage sa mise en scène comme un hommage à Jean Vilar, et dans sa lignée, opte pour un décor sobre et simple, sans artifice, qui mettra d’autant plus en valeur les intrigues de la pièce et en facilitera la compréhension. Il choisit donc pour unique décor, quelques toiles légères dans des teintes rouge orangé plutôt transparentes faisant écho à la crise, aux désordres, aux mystères, qui agitent la Florence de Musset.
Hormis lors de la scène du meurtre d’Alexandre où Lorenzo porte une robe de mariée pour mettre en lumière sa féminité, en outre pointée dès l’acte I, scène 4, dans le portrait qu’en fait son cousin, Jean Pierre Vincent a fait le choix de vêtir ses comédiens avec des costumes de l’époque de Musset pour faire résonner que le message de cette pièce est universel et intemporel, qu’en fonction de la lecture qu’on en fait, les problèmes soulevés montrent que nous et les générations passées ne sommes pas si différents.
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