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Publié : 20 novembre 2012
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Beau soleil, beaux sourires sur Nohant.

Première partie.

La vingtième édition du Prix George Sand restera certainement dans les mémoires des participants et spectateurs comme exceptionnelle.

Ciel bleu et soleil illuminant les feuillages dorés des arbres de Nohant, la météo s’est montrée particulièrement favorable pour célébrer l’évènement.

Sous les frondaisons automnales, Adrien Bobèche, Olivier Lécrivain, Stéphane Bessou, Florent Liau, Benoît Phelippeau et Éliane Aubert.
Quatre des écrivains membres du jury et Benoît Phelippeau, créateur des affiches du Prix, en compagnie de Stéphane Bessou, professeur d’Aurore, premier prix LEP, enseignant de Lettres au Lycée Jean Mermoz de Bourges.

La cérémonie a été l’occasion d’accueillir le nouveau Directeur Académique des Services de l’Education Nationale de l’Indre, M. Jacques Caillaut. La Vice-Présidente du Conseil Régional, Mme Chantal Rebout, déléguée aux Lycées, nous a fait l’honneur de sa présence, ainsi que le maire de la Châtre et ancien ministre, M. Nicolas Forissier.

Pour les vingt ans du concours, nous avons eu le plaisir rare de réunir cinq de nos anciens Proviseurs,

Roger Moisy, Pierre Julien (Proviseur-Adjoint), Isabelle Fernandès, Gilbert Aubrun, Marie-José Senet-Bélanger, Jean-Marc Perrin, Michel-de-dieu Okala

et les lauréates, émues, émouvantes et joyeuses, nous ont fait le cadeau de jolis discours de remerciements, illuminés de leurs sourires.

M. Edward de Lumley, administrateur du Domaine de George Sand, était l’hôte de cette manifestation qui , au cours des années, a migré en plusieurs lieux sandiens avant d’adopter le grenier de Nohant, cadre de nombreuses lectures et rencontres littéraires sous l’égide de celle qui encore aujourd’hui sait inspirer de jeunes écrivains.

M. le Proviseur Michel-de-dieu Okala a ouvert la cérémonie en remerciant les personnalités présentes, les membres du jury et les lauréats. 

Il a rappelé les buts de ce concours dont M. Roger Moisy a été l’instigateur en 1991, et que l’action des Proviseurs qui se sont succédés à la tête de l’établissement a pérennisé.

Il s’est ensuite adressé aux lauréats :

"Je voudrais dire deux mots aux lauréats. Si j’avais le talent d’un poète, je vous l’aurais dit sous forme de poème. Si j’avais le talent d’un musicien, je vous l’aurais dit en chantant. Mais dussé-je vous dire n’avoir pas le talent des membres du jury, ni d’un critique littéraire ? Bien sûr ! Alors, je le dis simplement, vos nouvelles semblent avoir un trait commun, à travers des particularités qui vous sont propres : elles m’ont fait revisiter l’étrangeté humaine, le fantastique humain, l’extrême banalité de la constance des sentiments bivalents humains, mais surtout la profondeur intelligemment explorée de l’humain. La puissance imagée de vos nouvelles en fait de bonnes lectures de chevet.

Je ne sais pas ce que vous ferez plus tard, mais je sais déjà ce que vous savez faire."

Olivier Lécrivain, secrétaire du jury, a révélé sur le mode humoristique les projets secrets des organisateurs pour cette vingtième célébration.

"Je vous l’avoue, enivrés par l’euphorie commémorative, nous avons failli chambouler notre rituel. Nous avons caressé un instant le projet de réunir tous les lauréats des années passées. Le grenier littéraire ne pouvant contenir une telle foule, nous aurions bien entendu réservé le M.A.CH 36.

Pour donner un panache supplémentaire à la venue des six proviseurs qui ont permis la continuation du prix, ils auraient été parachutés depuis un avion de transport de troupes sur l’aéroport de Déols. Et je ne vous parle pas de la réédition sur parchemin de l’intégrale des nouvelles primées, avec enluminures façon « livre d’heures du duc de Berry ».

Ce projet pharaonique n’a pu voir le jour et je m’en réjouis. Outre que son coût aurait avoisiné environ deux fois et demi le montant de la dette grecque, il aurait transformé notre cérémonie intimiste en une sorte d’hybride d’apéro FaceBook et de réunion d’anciens de promo. "

Sur un mode plus sérieux, il a évoqué les impressions des jurés à la lecture des nouvelles des candidats 2011-2012, leur étonnement devant "des nouvelles aussi surprenantes, profondes, ou torturées" :

"Pour le jury, l’émotion est toujours aussi forte de recevoir des textes, et de se dire qu’environ cent cinquante adolescents ont eu le courage de s’en remettre à notre jugement. Le plaisir de découvrir une nouvelle talentueuse est toujours aussi vif , de même que le regret est vif, devant un texte débordant de ferveur et de maladresse, de ne pouvoir atténuer la blessure d’un refus par un conseil, ou un encouragement. "