Cesare Capitani a adapté pour la scène le roman de Dominique Fernandez La Course à l’Abîme (Grasset) qui raconte la vie violente et tourmentée du peintre qui a "inventé" le clair-obscur et profondément marqué la peinture baroque.
Et c’est lui qui incarne Caravage dans cette confession troublante d’un rebelle asocial, amoral, et magnifique artiste.
"Le spectacle Moi, Caravage que nous aurons le plaisir d’accueillir vendredi 13 avril au Théâtre Maurice Sand, et repris au Lucernaire ces dernières semaines, continue à faire l’unanimité de la presse et du public.
Ci-joints quelques articles élogieux pour vous mettre l’eau à la bouche…"
Et sur le site de La Revue du Spectacle.fr :
Quand Caravaggio nous est conté… la beauté fait rage !
"Moi, Caravage", Le Lucernaire, Paris
Il arrive qu’au Lucernaire certains succès soient repris. Et lorsque la pièce rencontre son public, on a la chance de la voir prolongée. C’est le cas de "Moi, Caravage", une des réussites d’Avignon 2010, écrite et en partie interprétée par Cesare Capitani, dans le rôle-titre du célèbre peintre italien Michelangelo Merisi da Carvaggio (dit Caravage).
A priori, la pièce n’avait pas tous les ingrédients pour soulever un tel enthousiasme. Ni décor, ni machinerie, une mise en scène réduite à son strict minimum : deux comédiens, un texte et une mise en lumière. Et c’est à peine s’il s’établit un dialogue entre les deux interprètes. Long soliloque (ou long monologue, au choix, ce n’est qu’une question de point de vue), le texte est essentiellement construit sous forme de narration, celle d’une vie poignante et passionnante, mais bien trop courte.
Si le plateau est rendu à sa plus simple expression, le jeu habile des lumières de Bernard Martinelli enserre les comédiens, baignés tour à tour par la noirceur des démons ou par l’aura des anges. Mais au-delà du bel hommage rendu aux fameux clairs-obscurs du peintre, les contrastes, loin de s’estomper, révèlent l’ange perfide ou le démon loyal qui habitent chacun de ses tableaux. Comme sa vie, l’œuvre de Carvaggio est dénuée de tout jugement moral, c’est ce qui fait (entre autres) la puissance et la modernité de son œuvre. Et avoir compris cela force déjà le respect du critique.
Mieux. Toute la sensualité brutale - voire bestiale, devrions-nous ajouter - des tableaux du grand maître est mise dans les voix et dans les corps de deux comédiens. Cesare Capitani et Laetitia Favart forment un duo qui démontre avec brio le jeu si difficile de l’équilibre des contraires. En effet, avec l’aide de Nita Klein à la direction d’acteurs, une des réussites de la pièce est d’avoir aussi choisi de construire les personnages tout en contraste. Ils forment une sorte de diptyque dont le jeu oscille entre le parlé et le chanté. Ils font corps avec la puissance érotique de l’artiste et de sa peinture qu’ils embrassent (ou embrasent) avec force.
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Dernière mise à jour : lundi 24 janvier 2022