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Publié : 23 mars 2012
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To be or not to be – Jeux Dangereux- d’Ernst Lubitsch, 1942

Vendredi 23 mars, de 10h30 à 12h30, dans le cadre de l’opération Lycéens au Cinéma les élèves de seconde assisteront à la projection du chef d’œuvre d’Ernst Lubitsch Jeux Dangereux (To Be or Not To Be)

L’action se déroule durant la seconde guerre mondiale et est traitée sur le ton de la comédie. Une troupe de théâtre polonaise répète laborieusement une pièce mettant en scène Hitler , alors que dans la réalité les troupes allemandes envahissent la Pologne.

La présence d’un visiteur inattendu jette un froid dans les rues de Varsovie

Le théâtre et ses acteurs se retrouvent au chômage. Mais un jeune pilote de bombardier réfugié à Londres est amoureux de l’actrice principale, Maria Tura. En essayant de la contacter depuis Londres, il découvre une opération d’espionnage visant le démantèlement de la résistance polonaise. Il est parachuté à Varsovie pour tenter de court-circuiter l’opération. Il retrouve Maria et la troupe, qui vont devoir mettre à profit leur talent pour sauver la résistance, et profitant des costumes de SS et d’un sosie d’Hitler, essayer d’abuser la Gestapo et sauver leur peau.

Où sont les vrais nazis, où sont les sosies ? Les acteurs déguisés sont toujours à deux doigts de se prendre les pieds dans leurs ruses fragiles.

L’humour, arme de dernier recours contre la barbarie

Cette comédie en noir et blanc, qui fait partie des vingt films les plus importants de l’histoire du cinéma, d’après un classement établie par la revue Positif, participe du même esprit que Le Dictateur de Chaplin, en s’attaquant par le biais de l’humour à un sujet tabou : la montée du nazisme et la déportation des juifs. Elle reçut un accueil mitigé à sa sortie : comment pouvait on oser plaisanter d’un thème aussi grave ?

Voici l’explication que Lubitsch lui-même a proposé au New York Times le 29 mars 1942 : « ses » nazis ne sont plus les tortionnaires sadiques que l’on montre communément, ils ont franchi ce cap : « Pour eux, les coups et la torture relèvent depuis longtemps de la routine. Ils en parlent comme des commerçants parlent de la vente d’un sac à main. Leur humour porte sur les camps de concentration et les souffrances de leurs victimes

On pense ici à la célèbre formule de la banalité du mal, forgée par Hannah Arendt en 1963 dans Eichmann à Jérusalem.

Charlie Chaplin dans le double rôle du dictateur hystérique Adenoid Hynkel et de son inoffensif sosie, un barbier juif

Ernest Lubitsch, né à Berlin d’une mère allemande et d’un père russe, travailla comme acteur, auteur, et réalisteur en Allemagne avant d’émigrer aux états unis en 1922. Son judaïsme lui valut d’être déchu de la nationalité allemande en 1935 !