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Par : Charles
Publié : 15 juin 2011
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La mort en poésie

La mort est un thème fréquent en poésie : pour certains, c’est le souvenir d’une expérience qu’ils ont vécue ; pour d’autres, c’est souvent un reflet de l’état d’esprit du poète ; d’autres encore veulent connaître la mort pour pouvoir l’affronter plus sereinement plus tard.

Moi j’ai choisi ce thème, car les poètes sont les rares hommes à aborder la mort sans détours.

Le dormeur du val d’Arthur Rimbaud

C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

J’ai choisi ce poème à cause de sa chute ; on apprend la mort du soldat seulement à la fin du poème.

Un jeune soldat allongé se repose dans un coin tranquille de nature ; c’est ce que nous voyons au premier abord, il est dans un endroit très plaisant et dort.

Dans la dernière strophe, on apprend en trois vers que ce « dormeur » ne respire pas « Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. »:ce sont sûrement des impacts de balle.

L’Homme blessé de G. Courbet
Musée d’Orsay.