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Publié : 10 avril 2011
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Soirée joyeuse et nostalgique avec Brassens au théâtre de La Châtre.

Lorsque Joël Favreau demande à la salle de chanter avec lui les refrains des chansons de Brassens, le public du Théâtre Maurice Sand ne se fait pas prier.

J’ai rendez-vous avec vous, Les amoureux des bancs publics, Une jolie fleur (dans une peau d’ vache), Un petit coin de parapluie..., Le vent (Si par hasard sur le Pont des Arts), Brave Margot...

et bien sûr, réclamé par tous, Le Gorille, petits et grands semblent connaître tout le répertoire du chanteur mauvais garçon, un peu anar, surtout poète, à la grosse moustache, aux gros mots, et au grand cœur.

Mais Joël Favreau sait nous étonner aussi ;

eh oui ! il y a encore des chansons de Brassens que nous ne connaissons pas comme Les Quatre Bacheliers, ou L’Arc en ciel qu’il n’a pas mise en musique.

Joël Favreau nous émeut quand il raconte ses souvenirs de celui qu’il a accompagné pendant douze ans, par exemple l’hommage, à Roubaix, de ces dames, venues, en tenue professionnelle, remercier l’auteur de La Complainte des Filles de Joie.

Il sait se faire pédagogue pour expliquer aux jeunes, nombreux dans la salle (les "Abonnés privilégiés", en particulier), les allusions malicieuses cachées dans Les Trompettes de la Renommée.

Joël Favreau a su, avec simplicité et chaleur, faire découvrir et redécouvrir à son public un répertoire étonnant de variété, aux accents tour à tour tendres et révoltés, à l’écriture provocatrice et raffinée à la fois.

Petit clin d’oeil aux Premières S1

à qui j’avais présenté le matin même notre prochaine séquence consacrée à la poésie : n’avez-vous pas retrouvé dans Saturne une réécriture du thème du "Carpe diem" ?

Il est morne, il est taciturne
Il préside aux choses du temps
Il porte un joli nom, Saturne
Mais c’est Dieu fort inquiétant
Il porte un joli nom, Saturne
Mais c’est Dieu fort inquiétant

En allant son chemin, morose
Pour se désennuyer un peu
Il joue à bousculer les roses
Le temps tue le temps comme il peut
Il joue à bousculer les roses
Le temps tue le temps comme il peut

Cette saison, c’est toi, ma belle
Qui as fait les frais de son jeu
Toi qui as dû payer la gabelle
Un grain de sel dans tes cheveux
Toi qui as dû payer la gabelle
Un grain de sel dans tes cheveux

C’est pas vilain, les fleurs d’automne
Et tous les poètes l’ont dit
Je regarde et je donne
Mon billet qu’ils n’ont pas menti
Je regarde et je donne
Mon billet qu’ils n’ont pas menti

Viens encore, viens ma favorite
Descendons ensemble au jardin
Viens effeuiller la marguerite
De l’été de la Saint-Martin
Viens effeuiller la marguerite
De l’été de la Saint-Martin

Je sais par cœur toutes tes grâces
Et pour me les faire oublier
Il faudra que Saturne en fasse
Des tours d’horloge, de sablier
Et la petite pisseuse d’en face
Peut bien aller se rhabiller...