Nous sommes en juillet 2011, les résultats des examens tombent, et c’est avec succès que je décroche mon bac scientifique au lycée George Sand. Depuis lors, j’ai eu la chance d’effectuer deux merveilleux voyages en terre africaine.
C’est lors de ma première année de BTS GPN (Gestion et Protection de la Nature), que je suis parti pour la première fois. Dans l’obligation de trouver un stage professionnel, j’enchaînais les réponses négatives de la part des employeurs, en France... Quand l’opportunité d’aller effectuer ce stage au Burkina Faso s’est offert à moi, je n’ai pas hésité une seconde. J’avais toujours rêvé de partir en Afrique, sans jamais vraiment savoir quand cela arriverait.
Me voilà donc parti pour 2 mois et demi dans l’ancienne « Haute Volta », pays situé au sud du Mali, entre la côte d’Ivoire et le Niger. Là bas, le choc est direct. D’abord en sortant de l’avion, où la chaleur accablante de ce pays sec s’abat sur moi. Heureusement, la bière n’est pas chère et plutôt bonne.
J’ai été agréablement surpris par l’hospitalité des burkinabés, et leur enthousiasme.
Malgré leurs modes de vie précaires liés à la pauvreté et à la sécheresse, leurs sourires reflètent parfaitement l’esprit Africain. Pendant ces deux mois, j’ai travaillé dans une ferme-école qui avait pour but de former de jeunes burkinabés déscolarisés à une agriculture durable, afin de lutter contre l’avancée du désert. Immersion totale dans une culture ethnique, où la plupart des jeunes parlaient uniquement le langage de tribu hérité de leurs ancêtres.
Deux ans après ce premier voyage fort en émotions, j’entre en licence à Tours, où j’intègre une LP « Forêt, Gestion et Préservation de la Ressource en eau ». Rebelote, il faut rapidement trouver un stage... Et si je repartais ? Par chance, un camarade de classe a ses parents qui habitent au Togo depuis plusieurs dizaines d’années. Ni une, ni deux, je pars cette fois pour 4 mois dans ce très beau pays qui borde le golfe de Guinée, situé entre le Ghana à l’Ouest et le Bénin, à l’Est.
Un plongeon dans la brousse africaine
Une toute autre mission
Cette fois, ce n’est plus dans une ferme-école, mais avec l’université de Lomé que j’effectue ce stage, sous la direction de Mr.Kokou, un botaniste de renom. Notre mission, avec deux de mes camarades et quelques étudiants de l’université, est d’effectuer un état des lieux des formations alluviales du fleuve Mono. Il s’agit en fait de voir si les forêts qui bordent le fleuve sont en bonne santé. Sont-elles riches ? Dégradées par la main de l’homme ?
C’est ainsi, armés d’un GPS et de matériel de terrain, que nous avons sillonné la brousse africaine à pied, en 4x4 et parfois en canoë afin d’aller prospecter sur les îles, pour effectuer nos relevés sur la végétation. La machette ou « coupe-coupe » en dialecte local, est votre meilleure amie lors de ces excursions de plusieurs jours !
Des souvenirs inoubliables
Nos sorties sur le terrain ont été ponctuées de nombreuses rencontres avec les populations locales dans les villages, mais aussi de beaucoup de galères ! Pannes de voiture en pleine brousse au beau milieu de la nuit, négociation avec des policiers peu scrupuleux envers les « petits blancs »… Que de désagréments qui, au final, n’ont fait que donner plus de piquant à cette aventure ! Même si l’excès de piments des plats traditionnels africains en apporte déjà bien assez…
Comment pourrais-je conclure, si ce n’est en vous encourageant à partir ? Foncez, faites le pas, mettez les voiles pour découvrir une autre région du monde qui vous entoure. Vous en reviendrez grandi, épanoui, et surtout avec des souvenirs qui resteront à jamais gravés dans vos mémoires.
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