Lycée George-Sand La Châtre

A travers son roman autobiographique, Le Premier Homme , Camus nous fait découvrir sa vie, de sa naissance jusqu’au moment où il s’est arrêté d’écrire.

On découvre son enfance en Algérie, entouré de sa grand-mère autoritaire et de sa mère presque
sourde et soumise.

On ressent à travers le personnage la douleur de l’absence d’un père et la pauvreté constante de la petite famille.

Tout le récit tourne autour des souvenirs d’Albert ; d’ailleurs, on observe un va et vient répété entre le passé et le présent.

Le spectacle de Jean-Paul Schintu

évoque tout d’abord la naissance d’Albert Camus, la guerre de 1914 où meurt son père en France, et celle d’Algérie, dans les années 50, l’amour pudique entre une mère et un fils.

La recherche de filiation est le fil conducteur du récit avec la visite du fils sur la tombe de son père pour la première fois à quarante-et-un ans ou les questions banales de cet homme à sa mère sur son père.

Albert a grandi sans père et dans la pauvreté, mais a été très heureux.

Lorsqu’il se trouve sur le bateau du retour en Algérie, après avoir vu la tombe de son père, il se remémore son enfance joyeuse.

Grâce à la lumière bleue autour du comédien, allongé sur la scène, qui suggère la mer, et parce qu’il met sa veste en boule sous sa tête, pour s’en servir comme d’un oreiller, nous comprenons qu’il dort et rêve sur le bateau,

Le jeu de l’acteur vous impressionnera.

C’est lui seul qui fait vivre le décor avec de longues descriptions de lieux : un paysage, les nuages, le cimetière, la pièce de l’accouchement,

et d’objets:la commode de la mère, le mur simple orné seulement d’une photo du père et du
calendrier des P.T.T.

Il fait vivre aussi de nombreux personnages : l’Arabe, la mère, le père, en changeant sa voix.

Merci à Solène, Marion et Paul qui ont rédigé cet article.