La classe de 1ère ES a rencontré Maylis de Kérangal le mercredi 7 décembre 2016 à Nohant, lors de la soirée "Paroles de femmes" dont elle était l’invitée.
Au début de sa conférence Maylis a répondu aux questions d’une journaliste et elle a dévoilé comment elle procédait pour écrire ses livres.
Elle a affirmé qu’elle n’avait "pas de sentiments en tant que femme dans la littérature". Dans son roman Corniche Kennedy, il y a une certaine oralité. En effet, la présence des voix des personnages et du narrateur rend le livre plus vivant. Contrairement à son autre oeuvre Réparer les vivants où la façon de rédiger est différente, car la parole frappe le lecteur.
Elle déclare aussi qu’elle "lit ses textes à voix haute pour qu’ils existent" sinon le texte est instable.
Elle travaille donc le langage qui élabore l’écriture. Pour Maylis, "l’écrit est un sentiment du passé, il remémore, c’est une archive". Corniche Kennedy est écrit au présent de l’indicatif.
L’espace ainsi que les lieux sont décrits. Elle dévoile enfin pourquoi ses histoires se déroulent souvent au bord de la mer. C’est tout simplement parce qu’elle a vécu son enfance et son adolescence au Havre et que son père était souvent en mer. Selon la jeune femme, si les lieux sont absents l’écriture est impossible.
Dans son oeuvre Corniche Kennedy, elle connaît la manière dont les personnages agissent par leurs noms et prénoms. Elle dévoile que sans noms et prénoms, elle ne peut pas écrire. Ils changent le texte puisque les fictions en sont différentes. Maylis confie que les noms propres sont intéressants puisque l’on nomme sa maison, son enfant, son animal. Mais il n’y a pas de sens, c’est juste une fonction de désignation alors que dans un roman, ils ont une fonction poétique.
Sylvestre Opéra, un personnage de Corniche Kennedy, est, de par son nom, un homme d’une certaine corpulence ; c’était un plaisir de le nommer, avance t-elle :"c’est un nom poétique qui habite le texte".
D’après cette jeune femme, son travail est une déclaration d’amour à la fiction, au roman. Elle dit que "le rapport qu’elle a avec la littérature est lié à la connaissance" et que "les livres donnent d’autres versions dans des médiums différents". Elle confie écrire avec le cinéma. Cette romancière aime écrire des livres où il y a des actions puisqu’ensuite elle adapte les scènes dans ses livres. Maylis va énormément au cinéma, ce qui nourrit son imagination. Son but est d’écrire afin que ses livres soient lus.
Petite note de l’écrivain : avant de commencer un livre, elle rassemble d’autres livres.
Le point fort de cette conférence est le fait de rencontrer Maylis de Kérangal. C’est très bien de lire des livres, mais c’est beaucoup plus intéressant de mettre un visage sur la personne dont on a lu l’oeuvre. Lorsque l’on rencontre l’écrivain, c’est très enrichissent de savoir tout ce qui se cache derrière l’oeuvre, tout ce qui est mis en oeuvre pour écrire. Grâce à cette conférence, maintenant je sais comme elle fait pour écrire un livre et je comprends pourquoi elle a mis autant de temps à écrire.
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