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Publié : 9 avril 2011
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Au pays des touristes ? (2) Réponse de Clém à mon message.

Après la publication de "Au pays des touristes ?" j’ai écrit à Clémence un message sur le forum :

"Chère Clémence au pays des touristes,

Nous sommes ravis d’avoir de vos nouvelles. Et qu’elles soient bonnes ! Vous avez bien raison, rien de ce qu’on apprend n’est jamais inutile !

J’aime votre philosophie optimiste et votre moral d’acier.

Juste une curiosité...comment le Canada a-t-il été terre de ressourcement ?

Merci de votre contribution à notre (votre) blog."

Et voici sa réponse que je publie, sous forme d’article, car je la trouve vraiment pleine d’enseignement :

Ah Madame, ces compliments me font rougir !

C’est vrai, ne pas aller dans une voie qui me tenait à coeur n’a pas été chose facile.

Je suis partie un mois au Canada, côte est.

Je suis allée de Vancouver à Keelowna, visiter toute la Colombie-Britannique. J’était chez un de mes oncles qui habite dans un petit village, Celista. Entre les foins, la récolte et le tressage de l’ail, les moutons et autres bêtes féroces (chevaux et ours, entres autres), le camping dans les montagnes, la visite de Vancouver etc... ce mois a été très rempli.

Partir un mois sans internet, ni portable, sans avoir de contact avec les amis, et la famille proche (bon, j’appelais quand même une à deux fois par semaine) m’a permis "de faire un tri". Que ce soit dans mes relations amicales comme dans ma tête.

Se retrouver à 10 000 km de chez soi, faire 15 h de trajet seule et parler avec des gens de divers horizons m’a ouvert l’esprit.

Déjà le pays fait 15 fois la France, les routes sont très larges et les camions/pick up m’ont fait peur : ils étaient tellement gros ! Quand je suis rentrée en France, tout me paraissait différent (surtout après 24h de transport, c’est sûr que je voyas tout différemment !)

J’ai beaucoup parlé avec ma tante, mon oncle. J’ai vu comment ils vivaient. Je ne les voyais qu’en France, une fois par an.

J’ai vraiment apprécié parce que je vivais "pour moi", et non plus pour quelque autre raison futile. Je pense que s’éloigner pendant un temps permet de se remettre les idées en place. C’était aussi une volonté de ma part de découvrir le monde par moi-même.

Parler, découvrir autre chose, les rencontres et les "activités", se couper un peu du monde, je pense que c’est ça qui m’a permis d’accepter. Et depuis, je ne regrette pas, puisqu’en même temps, mon école d’arts appliqués a un peu changé de philosophie, et je ne l’apprécie guère.

Après ce long discours, oui, je pense que le fait d’être loin des lieux, des gens que l’on connaît permet de les voir différemment, d’être plus autonome, et puis encore plus fun ! ^^