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Publié : 16 septembre 2021
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Forum des controverses

Voici le texte de présentation proposé par les organisateurs de cette conférence :

Plus personne ne doute que le climat est altéré, perturbé par les activités humaines. Les rejets de dioxyde de carbone, de méthane et autres gaz à effet de serre liés à nos modes de vie, se sont accumulés dans l’atmosphère pour de nombreux siècles bouleversant les grands équilibres naturels.
Nous sommes tous témoins directs ou indirects par les informations télévisuelles, des vagues de chaleur, des épisodes de sécheresse, de la violence des ouragans, de la perte de la biodiversité, des modifications du rythme des saisons qui frappent la planète. Ces phénomènes sont bien documentés par les scientifiques.
Si les origines et les conséquences physiques des bouleversements climatiques sont connues, leurs conséquences sociales et économiques le sont moins. Les sciences sociales et économiques sont des sciences humaines, pas des sciences exactes comme la physique, la chimie ou la biologie. Néanmoins, elles nous apprennent que nous sommes maîtres de notre destin personnel et collectif à condition de ne pas nous voiler la face ni nous réfugier dans des fausses solutions et des alternatives ponctuelles.
Sommes-nous à l’aube d’un effondrement généralisé de la civilisation provoqué par les bouleversements climatiques, la montée des inégalités partout dans le monde et la perte de biodiversité ?
Après les disparitions, des Mayas, des habitants de l’île de Pâques, ou ceux du « Croissant fertile » du Moyen-Orient, directement liées à la surexploitation des ressources naturelles, on est en droit de se poser la question. Le changement d’échelle donne le vertige, on passerait d’un effondrement local voire régional à un effondrement planétaire…
Des changements à grande échelle sont nécessaires : réorienter la finance, favoriser la mobilité douce, transformer les villes, agir massivement dans le secteur de l’énergie, se nourrir sainement, apprendre à vivre ensemble en paix, vaincre les inégalités.
La crise sanitaire, et économique provoquée par la pandémie de Covid-19 a contraint les dirigeants politiques et économiques de tous les pays à prendre des mesures exceptionnelles dans des temps extrêmement courts et de façon concertée. La solidarité internationale est bien la seule réponse aux millions de morts et à la menace permanente de nouveaux variants encore plus meurtriers et incontrôlés. Cette crise mondiale montre qu’il est possible de changer rapidement de politique publique.
Les gouvernants sont accusés d’inertie, de manque de courage et volonté politique. En démocratie, le rôle des élus est de cristalliser et mettre en œuvre les aspirations des citoyens, du peuple. Mais quelles sont les aspirations profondes dans ce monde global, interconnecté, interdépendant et finalement si complexe ?
On doit s’interroger sur les fondamentaux de notre vivre ensemble.
Les sources d’inspiration sont nombreuses, l’Encyclique Laudato Si du pape François sur "la sauvegarde de la maison commune", « La Méthode » d’Edgar Morin et bien d’autres, sans oublier les rapports et études des scientifiques en particulier ceux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La synthèse du dernier rapport à destination des politiques diffusé en août 2021 est sans ambiguïté sur le constat et les enjeux. Il y a urgence à agir.
La conférence débutera par la présentation des scénarios possibles d’évolution des grands secteurs que sont la production de la richesse, la pollution, la population, les ressources naturelles non renouvelables, et l’alimentation et des défis qui leur sont associées et en particulier celui de l’énergie. L’usage d’une énergie de plus en plus concentrée a permis de profondes transformations sociétales avec des conséquences environnementales et sociales considérables. La conférence se poursuivra pour montrer les liens entre la richesse, symbolisée par le PIB (produit intérieur brut) des pays et par sa croissance et la consommation d’énergies fossiles. Comme les émissions de gaz à effet de serre (GES) provoquant le dérèglement climatique proviennent de l’usage des énergies fossiles, lutter contre le changement climatique passe par une transition énergétique de remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables non ou peu émettrices de GES et par la désacralisation du PIB et sa croissance comme boussole de bien-être et du bien vivre ensemble.
Le changement climatique est global, mondial, et des solutions sont à trouver à tous les échelons, internationales, inter-régionales, nationales, régionales et locales. Nous sommes les acteurs du changement, de la transition vers un monde durable et vivable pour tous, et nous sommes redevables vis à vis des générations futures.