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Publié : 6 janvier 2016
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Aurore DUPIN, pseudo GEORGE SAND

Compte-rendu de la conférence de Danielle Bahiaoui sur George Sand et le féminisme.

Danielle Bahiaoui, secrétaire de l’association des Amis de George Sand, passionnée par la romancière, a présenté aux élèves de 1ère lors d’une conférence, le combat de la romancière pour sa liberté et celle des femmes en général. 

Cette conférence m’a permis de mieux comprendre l’intérêt que suscite encore George Sand au XXIè siècle, personnage emblématique de notre région.

SA VIE... LE FÉMINISME

Alors qu’à cette époque, les jeunes filles allaient au couvent et ne recevaient aucune éducation, Aurore DUPIN, plus connue sous le pseudonyme de George Sand, aura pour précepteur M. Deschatres, lui-même précepteur de son père : elle reçoit ainsi une éducation de garçon.
En 1830, alors que la révolution secoue la France, elle se sépare de son mari Casimir Dudevant. Elle gagne le divorce, la garde de ses enfants et son domaine : le château de Nohant. Elle demande une pension à son mari pour pouvoir survivre. Comme elle est insuffisante pour subvenir à ses besoins, elle fait le choix de s’habiller en homme parce que les habits masculins coûtent moins cher mais aussi pour passer inaperçue et se rendre dans des lieux interdits aux femmes. Elle ira même jusqu’à fumer le cigare.
En 1848, lors de la seconde révolution, George Sand rédige les bulletins de la République : « c’est ta mère qui écrit au maire » écrira-t-elle dans un bulletin alors que son fils est devenu le maire de Nohant.
Eugénie Niboyet crée un journal féministe où elle défend le droit de vote des femmes. Elle propose George Sand comme députée mais celle-ci refuse avec indignation. En effet, elle n’était pas favorable au droit de vote des femmes dans l’état actuel de la société. Elle proposera de demander d’abord des droits civiques. Elle ne veut pas faire la féministe comme les suffragettes : elle préfère instruire le peuple, plus particulièrement les femmes.
George Sand crée un journal nommé L’éclaireur de l’Indre et du Cher où elle compare le peuple à la femme. C’est un journal indépendant, répandant les idées échangées avec ses amis, des idées socialistes, voire communistes.

SES ROMANS...UNE PASSION UTILE A LA CAUSE FÉMININE

George Sand a écrit de nombreux romans. Elle donne pour titre à ses romans soit un prénom féminin et l’héroïne en est un femme, soit un prénom masculin et le héros en est un homme, mais le personnage féminin est plus important que le héros. En effet, George Sand considère que la femme est supérieure à l’homme. Par exemple, dans Mauprat, le héros qui devait violer Edmée tombera amoureux d’elle comme si elle avait des pouvoirs surnaturels. Enfin, elle donne aussi parfois un titre dont les mots sont au féminin. Par exemple, La Petite Fadette n’est pas un prénom, mais est au féminin.
Pour George Sand, une femme doit être mère de ses enfants, mais aussi éducatrice, et transmettre ce qu’elle sait. George Sand, qui se passionne pour l’apprentissage de la lecture et l’écriture, est pédagogue avec ses enfants : elle leur apprendra à lire, ainsi qu’à ses servantes et à une dizaine d’autres enfants.
George Sand considère également que la femme doit avoir une autonomie financière pour être libre, ce qui n’est pas son cas. Elle décide donc de peindre et fabriquer diverses choses. Comme ces activités ne sont pas assez lucratives, elle se met à écrire. Tous les soirs, elle commence par répondre à sa correspondance, puis elle écrit pendant plusieurs heures. Elle adopte le prénom de George pour pouvoir être publié. Ce sera la première femme à vivre de son activité et elle sera même comparée à Balzac.

Pour conclure, George Sand est une femme qui a conquis sa liberté personnelle et qui a mis sa plume au service de ses combats.