Il était une fois Sibylle, ex lycéenne issue de la folle génération Naominus/Sophie.
Un beau jour de septembre 2005, elle fit son entrée, elle aussi, en seconde SES. Tout nouveau, tout beau ! "Non ? c’est une fourmi en métal cette sculpture ?"
Tout alla très vite ; son année 2006 fut consacrée à la 1ère L …
Comment ça, vous ne connaissez pas ? Mais si voyons .. la classe LIT-TE-RAIRE.
Grâce à leur volonté de fer, elle et ses petits camarades marquèrent à jamais l’histoire du Lycée George Sand … derniers spécimens qui s’entêtaient à perpétuer cette voie étrange.
Son année 2007 se poursuivit en toute logique en terminale L, année marquée par la fin des mathématiques et l’arrivée tant attendue de la philosophie qui s’abattait sur elle comme une massue avec son coefficient 8.
Forte pression qui n’empêcha pas quelques petits écarts de jeunesse.
Cette classe d’élite obtint alors le « Baccalauréat général de l’enseignement du second degré ».
Et si pour certaines l’option d’arts plastiques a pu déclencher une vocation, pour Sibylle ce fut un drame …
elle se dirigea tête baissée vers un monde sans pitié, un monde cruel et mal payé .. celui du théâtre.
Et pour cela, rien de tel que de monter dans notre chère capitale surpeuplée, Paris.
Pleine d’entrain, notre jeune castraise avait une idée bien précise de ce qu’elle voulait.
Pas d’autre choix possible, cet établissement était le seul qui correspondait à son attente principale : la distinction entre licence de théâtre et licence de cinéma.
Ainsi fut dit, ainsi fut fait …
ACCEPTEE.
Bâtiment historique, homard au déjeuner …
Sibylle cessa bien vite ses rêveries pour se rendre à l’évidence que le centre Censier était une sorte de grand lycée avec 2 amphis, 5 étages et 1 cafétéria.
Des professeurs passionnants. Des rencontres, des opportunités, des spectacles ...
Des enseignements délivrés par des auteurs, théoriciens aguerris, acteurs … et Sibylle y trouva plus que son compte. Une première année passa.
PASSAGE en seconde année avec quelques rebondissements .. une tentative d’un double cursus théâtre / anglais qui s’avéra être en contradiction avec le projet initial de Sibylle qui arrêta alors juste avant les partiels de peur de mettre en péril sa licence de théâtre.
Pas de regret, il fallait en passer par là.
Le premier semestre s’avéra particulièrement délicat, car Sibylle apprit rapidement que le mot « fac » rimait avec « grève » … s’ensuivirent alors de nombreuses péripéties, loin d’être amusantes pour des étudiants, mais dont je vous tairai les conséquences, faute de temps.
Aujourd’hui, elle entame son dernier semestre avant l’obtention de son diplôme et projette l’an prochain de faire un master de recherche dans le domaine de l’anthropologie théâtrale.
Toute une histoire ... mais celle-ci ... vous sera contée une autre fois.
Sibylle, devant notre étonnement de béotien quant à l’anthropologie théâtrale, a bien voulu nous confier cet addendum à sa biographie intellectuelle :
"En ce qui concerne l’anthropologie théâtrale, il s’agit de l’étude des comportements humains en situation de représentation (ne se limitant pas à la scène bien entendu mais à n’importe quel évènement ayant une dimension spectaculaire).
Très vaste sujet ... étroitement lié à l’ethnoscénologie et bien d’autre termes rocambolesques mais passionnants.
Le fondateur l’anthropologie théâtrale, Eugenio Barba (toujours en vie) est un grand théoricien dans ce domaine qui m’intéresse énormément. J’ai d’ailleurs postulé pour participer au festival qui aura lieu en Août avec l’Odin Teatret, un "théâtre-laboratoire" au Danemark (qui mêle discussions et training des acteurs auquel nous pouvons participer)."
Ce qui nous a plongés dans des interrogations nouvelles : qu’est-ce que "l’ethnoscénologie" ? Voilà comment débute un feuilleton plus haletant que Rocambole, , le roman de Ponson du Terrail.
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