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Par : Marie G.
Publié : 27 septembre 2015
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Non, ne croyez pas les rumeurs, je suis vivante !

Les méandres des Classes Préparatoires Aux Grandes Ecoles.

Bien le bonjour, élèves du lycée George Sand ! 

Je suis une ancienne élève de Terminale littéraire et viens donc vous donner de mes nouvelles. 

Actuellement en classe préparatoire au Lycée Pothier d’Orléans, et à la demande de Mme Lécrivain et de mon propre chef, je viens lever les quelques clichés concernant les classes prépas. 

Comme son nom l’indique, les classes préparatoires ont pour but de préparer aux concours d’entrée des Grandes Ecoles, ULM de Paris spécialisée dans les Lettres Classiques, ou encore l’ENS de Lyon pour le concours des Lettres Modernes. Comme je ne désire pas faire de concours, j’ai le temps et l’occasion de vous parler un peu de l’univers de ce milieu connu pour être exigeant et presque invivable. 

• Le volume horaire est nettement plus rempli que les universités. 

FAUX ! Et non, tout dépend des options que vous prenez en classe préparatoires. J’ai pris le strict minimum et bénéficie d’un volume horaire presque équivalent à celui du lycée, voire nettement plus "vide". Néanmoins, les cours sont beaucoup plus condensés et les professeurs plus exigeants. 

• Les professeurs vous font vivre un enfer jusqu’à ce que vous ne pouviez plus dormir la nuit. 

Effectivement, les professeurs sont d’une exigence parfois irrespirable, mais rassurez-vous, les professeurs de ma prépa sont des gens passionnés, sympathiques et à l’écoute de leurs élèves, ce qui défie nettement l’université où vous n’êtes qu’un nom sur une liste. De plus, leur passion et leur investissement pour leur matière donnent une véritable envie de travailler et de réussir. 

• Les khôlles (ou colles). 

Non, les khôlles n’ont rien à voir avec les fameuses punitions de Terminale. Ce sont des oraux hebdomadaires d’une durée d’une heure (30 minutes de préparation et 30 minutes de passage oral). Les khôlles se répartissent par matière et sont au nombre de 3 par trimestre et par matière. Ne craignez rien, ces oraux ont pour but de vous aider à améliorer votre façon de vous exprimer mais également de permettre aux professeurs de vous connaître et de vous aider. 

• Les devoirs surveillés. 

On connait tous les 4h de philo du bac qui sont une véritable rigolade face aux contrôles des classes préparatoires. Les clichés ne mentent parfois pas, et il s’avère que les contrôle de 4h deviennent vite dérisoires pour laisser place aux 5h, voire 6h de griffonnage sur feuille devant un sujet donné. 

• L’univers des classes préparatoires. 

Sachez que non, les hypokhâgneux ou les khâgneux ne sont pas des "nerds" ou des "intellos" qui ne sortent jamais. Défions les clichés et levons le rideau ! Ma rentrée en prépa a tout de suite débuté par une soirée avec nos chers parrains et marraines évidemment là pour nous faire découvrir tout l’univers de la prépa et nous aider. Sachez que vous n’êtes pas seuls ! 

• Les classes préparatoires sont réservées à des personnes issues de milieux aisés. 

Ce stéréotype a tendance à s’effacer. Il était cependant vrai il y a quelques années, mais aujourd’hui beaucoup de boursiers se retrouvent à plancher sur les tables des classes prépas ! Rien n’est impossible quand on se donne les moyens, sachez-le. 

• La double inscription. 

Vous avez des doutes ? La prépa est là pour vous aider. Inscrivez-vous en prépa et vous pourrez ainsi, ensuite, grâce à un système de double inscription basculer en fac si vous voyez que vos difficultés ne s’estompent pas. C’est un avantage qu’il ne faut pas négliger. Sachez que vous perdrez un an pour tenter de passer de fac en prépa. 

Tout ça pour dire qu’il faut oser. Les classes préparatoires permettent d’acquérir une méthodologie qui vous servira tout au long de votre vie. De plus, il est certain que les écoles, les facs qui possèdent une sélection rigoureuse ou même vos futures professions privilégient les élèves issus de classes préparatoire. Ce sont deux ans d’enseignement général, certes difficiles, mais deux ans, qu’est-ce que c’est dans une vie entière ? 

Votre vie se joue maintenant, le bac n’est qu’une étape à passer, la vraie difficulté se joue après. N’hésitez plus ! 

Adoptez la prépa, et elle vous adoptera. 

Pour preuve, je suis encore vivante et véritablement épanouie.