Vous êtes ici : Accueil > Archives du Blog > Année 2013-2014 > Jean-Pascal Dubost, un poète au Lycée > Jean-Pascal Dubost au Lycée : article dans la presse
Publié : 9 octobre 2013
Format PDF Enregistrer au format PDF

Jean-Pascal Dubost au Lycée : article dans la presse

 En résidence, Jean-Pascal Dubost écrit

des fantasqueries

Pareillement poètes, Julien Blaine et Edith Azam avaient été les prédécesseurs de Jean-Pascal Dubost qui vient tout juste d’entrer en résidence d’artiste à l’invitation de l’association de préfiguration d’une maison de la poésie en pays de George Sand, présidée par Georges Buisson. Ce séjour de trois mois est concrètement soutenu par le service culturel de la région Centre (CICLIC) et "Textes et Rêves", connu pour être le support de la "Caravane des poètes" et dirigé par Marie Poumarat. Dans ce cadre, hébergé dans un gîte situé à Lys Saint Georges, dans le canton de Neuvy Saint Sépulcre, Jean-Pascal Dubost va s’y appliquer à composer un recueil dont pour l’instant seul le titre a été choisi : il s’agira de "Fantasqueries", mot puisé dans le fonds linguistique de la Renaissance, à cette lointaine époque où les rimeurs affectionnaient le mode baroque.

Né à Caen en 1963, Jean-Pascal Dubost vit actuellement en Bretagne, dans la forêt de Paimpont, laquelle a porté jadis le nom de Brocéliande et demeure un lieu de légendes liées au roman des chevaliers de la table ronde. Critique littéraire, il a été pendant dix ans membre de la Maison de Poésie de Nantes, et son président de 2007 à 2011. Il continue à faire paraître des articles aussi bien dans le réseau Internet que dans des revues. Avec des complices, il a fondé un cycle de lectures publiques-dégustations de vin intitulé "Les Dithyrambes". Il organise des salons de discussion autour de la poésie, ainsi que des ateliers d’écriture. Il forme des amateurs à la poésie contemporaine et donne des lectures publiques de sa prose et de celles produites par ceux qu’il aime. A l’étranger, il a été convié à participer à plusieurs festivals au Maroc, au Brésil, en Slovénie, au Mexique... Ses principaux ouvrages (il a renié les tout premiers) ont pour titres "Les Nombreux" , "Fondrie", "Les loups vont où ?", "Monstres morts", "Dame", "Nerfs", "Fatrassier", "Nouveau fatrassier", "Vers à vif"...

Mardi dernier, devant des élèves de classe de "première" (scientifique, avec Dominique Lécrivain, puis littéraire, avec Esther Turpin, toutes deux professeurs de lettres) du lycée polyvalent George Sand de La Châtre, Jean-Pascal Dubost s’est quelque peu livré, et a précisé ses méthodes de travail.

Au cours de la rencontre avec une trentaine d’élèves de "première" scientifique du lycée
Photo et légende : Denis Bonnet pour L’Echo-La Marseillaise.

Il a tout d’abord dévoilé comment, alors qu’il gagnait sa vie dans l’imprimerie, sa rencontre avec un poète niçois issu de la "beat generation" nommé Daniel Biga l’a mis définitivement sur la voie des vers et de la prose. Tendance renforcée dans la mouvance de l’explosion sociale de mai 68.

Dans la recherche de son "moi profond", notre homme a aiguisé un langage émanant de la vie quotidienne, émaillé de grossièretés. Sil se vêt entièrement de noir, c’est à l’instar des corbeaux, oiseaux des plus intelligents qu’il a longuement observés dans la plaine de Caen lorsqu’il était enfant. Les loups sont aussi pour lui une source de fascination, et en fait toute la nature et les animaux sauvages.

Ses phrases proviennent d’un "inconscient exprimé consciemment" et sont de tournure très moderne. Mais les manières de coucher des sonnets sur le papier au temps de la Pléiade, et surtout des Grands Rhétoriqueurs (inventeurs de tautogrammes et d’autres contraintes d’expression versificatoire), se ressentent dans son oeuvre. Autant dans ses courtes fulgurances que dans ses très longues digressions - qu’il a dénommées "spiropoèmes" et qu’il déclame à l’occasion jusqu’à être à la limite d’en perdre le souffle.

D.B.