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Publié : 13 janvier 2013
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Dans L’Echo- La Marseillaise : "La poésie d’aujourd’hui bien amarrée au lycée."

Article de Denis Bonnet

" Au côté de Dominique Lécrivain, professeur de lettres françaises, Michel de Dieu Okala, proviseur du lycée polyvalent George Sand, a accueilli jeudi après-midi dans cet établissement Edith Azam, poétesse en résidence à Lys Saint Georges, invitée de l’association "Textes et Rêves" avec l’appui financier de la région Centre.

 
Ainsi, juste après avoir effectué, la veille, un voyage à Paris où ils se sont familiarisés avec la peinture des aborigènes d’Australie et la musique manouche, neuf élèves de "première littéraire" ont pu pénétrer pendant deux heures pleines les arcanes de la poésie contemporaine.
 
A signaler dans leur rang la présence de Long Ki Wong, jeune fille venue de Chine pour un séjour linguistique en immersion complète. Nous lui souhaitons, bien qu’un peu tardivement puisqu’elle est ici depuis la rentrée de septembre, la bienvenue en Vallée noire.
Edith Azam au centre, à gauche du Proviseur, Michel de Dieu Okala, entourée des élèves de 1ère L, avec leur professeur.
Photo Denis Bonnet
 

La visite d’Edith Azam, qui se reproduira au mois de février, s’inscrit dans un riche mouvement culturel propre au lycée et dans la perspective de l’implantation d’une maison européenne de la poésie dans le bourg du Magny, situé à trois kilomètres de La Châtre.

Dans ce sens, il convient de se souvenir de la création, en mai de l’année dernière, par les lycéens castrais, de "l’arbre aux poèmes" dressé au pied du magnifique réceptacle que sera l’ancien prieuré.
 
D’emblée, Edith Azam a indiqué que
"nous sommes tous formatés pour être utiles dans la société. Peindre, écrire des poèmes, ce n’est pas considéré comme ça. Mais pour moi, c’est très érotique."
Puis elle a explicité la teneur de plusieurs de ses ouvrages, qu’elle illustre elle-même de manière drolatique, dont Rupture, Amor barricade amor, Peau de vache, L’écharpe douce aux yeux de soie.
 
De ce dernier, qui relate l’histoire d’enfants soignés dans un hôpital, elle a extrait ces quelques touchantes phrases : "Même que mon coeur battait si fort qu’on aurait cru que j’en avais quatre" - "Des cheveux, j’en ai pas plus qu’une tranche de jambon cru" - "Eléonore, c’est un prénom de girafe. Moi c’est Georges, et j’aurais toujours neuf ans."
 

Le cheminement par lequel Edith Azam parvient talentueusement à exprimer l’intimité de ses pensées a été explicité.

Et ses jeunes auditeurs auront compris que, s’il est important de se servir du hasard et de se saisir de toute fulgurance, l’état de poète est avant tout une longue et exigeante recherche, assortie de nombreux tâtonnements... Au bout du stylo, une telle lucidité démontrée voisine souvent avec la souffrance. Mais la joie vient ensuite pour les auteurs de vers libres et de prose imaginative de l’édition, par des imprimeurs de talent, de recueils qui attirent le regard des badauds. Cela en utilisant un graphisme original et des matières généralement peu en usage dans ce domaine, qui vont du tissu à la pierre.
 
Edith Azam avait eu pour parrain Julien Blaine lors du salon de la poésie en pays de George Sand, qui s’était déroulé les 2 et 3 juin 2012. A son tour, elle aura pour filleul Jean-Pascal Dubost."
D.B.