Lycée George-Sand La Châtre

Notre rencontre avec Edith Azam a été très enrichissante .

Nous découvrons une forme de poésie inattendue, celle de la performance, où nous écoutons l’auteur nous faire partager et surtout ressentir ses écrits.

Edith Azam nous bouleverse au plus profond de nous-mêmes par sa voix puissante ; elle semble vivre ce qu’elle dit et la liberté prise par rapport à la langue dans sa poésie concourt à nous rendre cette expérience troublante.

La vision qu’elle a de son art est intéressante : la poésie ne sert à rien ; tout comme l’amour, elle n’a pas d’utilité, mais elle est essentielle. 

La classe de 1ère L accueille Edith Azam, poète en résidence à la Maison de la Poésie du Magny.

jeudi 10 janvier 2013, première rencontre entre la poète et les lycéens.

Edith Azam cherche à nous faire ressentir ses émotions et dans ce but, elle différencie le langage et la langue.

La langue est pour nous le français ; c’est un moyen de communiquer par l’intermédiaire de la pensée. Le langage est l’expression du corps et des émotions, et c’est pour cela qu’Edith Azam emploie son langage pour nous livrer ses émotions. Vous ne comprenez pas bien la différence entre langue et langage ? Edith Azam l’explique si clairement que cela devient une évidence :

"C’est comme s’ il y a avait un monstre derrière vous ; je ne vous parlerais pas avec une phrase construite comme : "il y a un monstre derrière vous ; je vous conseille de sortir par les issues de secours." Je serais incapable de m’exprimer, ou alors ce que je dirais n’aurait aucun sens ; ce serait un cri."

Et elle crie !

Edith Azam a une personnalité attachante ; elle est timide et fait d’important efforts pour se produire devant un public, mais elle aime les gens et est généreuse.

Pendant ces deux heure, elle s’est livrée à nous, ne se cachant pas derrière un masque, avec toujours la même sincérité.