Vous êtes ici : Accueil > Archives du Blog > Année 2012-2013 > Culture Lycée > Ciné Lycée : programmation de mars - 5 films à l’affiche : La Naissance d’une (...)
Publié : 6 mars 2012
Format PDF Enregistrer au format PDF

Ciné Lycée : programmation de mars - 5 films à l’affiche : La Naissance d’une nation, Monsieur Klein, Les 400 coups, Lola, À bout de souffle.

Inscrivez-vous à la séance de votre choix sur Ciné Lycée.

Après vous être identifié, cliquez sur l’onglet "Mon Lycée", puis sur "Voir toutes les projections" dans le cadre "Les prochaines séances".

La Naissance d’une nation

Titre original : The Birth of a nation (États-Unis)
Date de sortie : 1915
De David W. Griffith.
Avec Lillian Gish, Mae Marsh.

À travers le destin de deux familles divisées par la guerre, Naissance d’une nation chronique la guerre civile américaine et ses conséquences, de l’assassinat de Lincoln à la naissance du Ku Klux Klan.
Une photo extraite du film de Griffith.
Des hommes du Klan, cagoulés, s’en prennent à un homme noir (en fait, un acteur blanc maquillé.)
Extraits de la fiche pédagogique :
Le film dépeint plusieurs personnages : sudistes, membres du Ku Klux Klan, en opposition aux Noirs et aux carpetbaggers (littéralement « ceux avec un sac en tapis », terme péjoratif utilisé pour décrire des « nordistes opportunistes ») ou encore hommes politiques ayant réellement existé (dont Abraham Lincoln). Griffith propose au public un récit choral, en puzzle, autour d’une histoire d’amour entre un sudiste (Ben Cameron) et une nordiste (Elsie Stoneman, jouée par Lillian Gish), avec des reconstitutions de lieux et d’événements emblématiques de l’Amérique (dont la guerre de Sécession) et des révisions rocambolesques (dont une Chambre des députés à majorité noire).

La première de La Naissance d’une nation a lieu en mars 1915 en pleine Première Guerre mondiale. Le film est un triomphe commercial sans précédent, peut-être parce qu’il est spectaculaire mais aussi parce qu’il déclenche un scandale dans tout le pays du fait de son contenu raciste, revalorisant pour le moins le Ku Klux Klan. Des émeutes font rage dans les rues.
Manifestation contre le film de Griffith.
On peut lire sur les panneaux des manifestants :
"Birth of a nation revives K.K.K." N.A.A.C.P. (National Association for the Advancement of Colored People)
Le film ne sortira en France qu’en 1920, édulcoré. Blessé d’avoir été accusé de racisme, Griffith tournera ensuite des films plus humanistes, dont Intolérance (1916).
Séance lundi 19 mars 2012 Horaire : de 16h à 18h30,
administrée par Manon, 1ere L
 
(j’étais obligée de mettre cet horaire car le film dure 2h30 et le site ne prend en compte la programmation que lorsqu’elle correspond à la durée du film. En fait, vous verrez la fin le mardi 20 mars de 11h30 à 12h30, mais cette deuxième séance n’apparaît pas sur le site).
 

Monsieur Klein

Date de sortie : 1976
De Joseph Losey.
Avec Alain Delon, Jeanne Moreau.

Paris, 1942. Robert Klein, marchand d’art égoïste, s’enrichit en achetant des oeuvres d’art à bas prix à des juifs aux abois. Le jour où il trouve sur le pas de sa porte un journal qui semble le compter parmi ses abonnés, il se découvre un
homonyme, juif et résistant. Il entame alors une étrange quête de ce « double » et bientôt, se trouve pris au piège d’une identité vampire qui le happe irrésistiblement.

Extraits de la fiche pédagogique :

3 raisons de voir le film :

1. Un thriller dérangeant sous Vichy.
2. Qui est M. Klein ?
3. L’horreur de la déshumanisation ordinaire.

Un film sur l’indifférence ordinaire
« Le thème de Monsieur Klein, c’est l’indifférence, l’inhumanité de l’homme envers l’homme. Plus précisément, le film traite de l’inhumanité de la population française à l’égard de certains de ses représentants. Ce n’est pas un film sur les méchants Teutons. C’est un film qui montre ce que des gens très ordinaires, tels que nous pouvons en rencontrer autour de nous, sont capables de faire subir à d’autres gens ordinaires. […] L’indifférence de la masse, celle de spectateurs qui observent derrière les rideaux et les fenêtres closes, l’anonymat des foules. Ceux qui font leur devoir et exécutent les consignes reçues. Tous ces gens (qui, en de telles circonstances, constituent la majorité) qui ne veulent rien savoir. » Losey, L’OEil du maître, p. 243.

Séances en deux fois jeudi 22 et vendredi 23 mars 2012 Horaire : de 8h30 à 9h30

administrée par Florent, TL

Attention, ne tenez pas compte des horaires affichés sur le site Ciné Lycée (impossible d’afficher un horaire avant 9h !)

Les 400 coups

Cycle : La nouvelle vague

Date de sortie : 1959
De François Truffaut
Avec Jean-Pierre Léaud, Claire Maurier.


Antoine Doinel est un enfant solitaire d’une douzaine d’années. Mal aimé de ses parents, persécuté par son instituteur, il passe son temps à faire l’école buissonnière et à traîner dans les rues de Paris avec son ami René.
 
Extraits de la fiche pédagogique :
 
Les Quatre Cents Coups raconte quelques jours dans la vie d’Antoine Doinel, un écolier de douze ans rêveur, turbulent et ballotté entre une mère peu aimante et un beau-père falot, sa situation tendue à l’école, son goût de l’amitié, sa passion pour la littérature et le cinéma, et surtout son extraordinaire soif de liberté.
À sa sortie, en 1959, Les Quatre Cents Coups suscite une polémique pour le regard qu’il porte sur la délinquance juvénile mais, à Cannes, il reçoit un accueil critique enthousiaste et le Prix de la mise en scène, puis un triomphe populaire en salle. La Nouvelle Vague est lancée.
Truffaut donnera une suite aux aventures d’Antoine Doinel, en suivant l’évolution de son héros (Jean-Pierre Léaud) jusqu’à l’âge adulte, d’Antoine et Colette à Baisers volés et L’Amour en fuite, en passant par Domicile conjugal.
 
Séance vendredi 23 mars 2012 Horaire : de 15h à 17h,
administrée par Victor, 1ere S2
 

Lola

Cycle : La nouvelle vague
Date de sortie : 1961
De Jacques Demy.
Avec Anouk Aimée, Corinne Marchand.

Lola, danseuse de cabaret, élève un garçon dont le père, Michel, est parti depuis sept ans. Elle l’attend, elle chante, danse et aime éventuellement les marins qui passent. Roland Cassard, ami d’enfance retrouvé par hasard, devient très amoureux d’elle.

Extraits de la fiche pédagogique  :

Après quelques courts métrages, Jacques Demy tourne en 1960 son premier long métrage à Nantes, sa ville natale, avec l’instabilité en toile de fond, IVe République et guerres d’Indochine et d’Algérie obligent.


À Nantes, en trois jours, six personnages vivent un moment décisif qui fait ressurgir leurs souvenirs et leur dessine un nouvel avenir.

3 raisons de voir le film :

1. « C’est moi, c’est moi Lola ! »
2. Un portrait de Nantes : son port, ses marins, son passage Pommeraye.
3. L’univers de la Nouvelle Vague et la musique de Michel Legrand.

En quoi Lola est-il un film typique de la Nouvelle Vague ?

D’abord, c’est un film de « bande » : Demy emprunte à Godard son chef opérateur Raoul Coutard (également à l’image de Tirez sur le pianiste de Truffaut) et son producteur (Georges de Beauregard). En outre, ces réalisateurs se rendent mutuellement hommage par l’usage ludique de citations : Cassard dit qu’il avait un ami, Poiccard, mais qu’il s’est fait tuer (allusion au Michel d’À bout de souffle). Ils réécrivent des scènes de leurs camarades : le retour de Michel à Nantes ressemble au trajet de Michel au début d’À bout de souffle. Les rapports entre Lola et Frankie évoquent le couple Belmondo/Seberg (« je veux recoucher avec toi » revient dans les deux films) et il y a des similitudes dans leurs scènes en chambre et leurs scènes de déambulation en ville (le passage Pommeraye/les Champs-Élysées). Le tournage en extérieur, les personnages et les dialogues proches du quotidien, le montage vif, la post-synchronisation approximative des dialogues sont aussi des attributs de la Nouvelle Vague que Demy utilise pour créer une oeuvre très personnelle.

Lola constitue le premier volet d’une trilogie, avec le célèbre Les Parapluies de Cherbourg (1963) et Model Shop (1969) où l’on retrouve Lola strip-teaseuse à Los Angeles.

Séance lundi 26 mars 2012 Horaire : de 16h à 18h,
administrée par Florent, TL
 

À bout de souffle

Cycle : La nouvelle vague

Date de sortie : 1960
De Jean-Luc Godard.
Avec Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg.

Le film commence à Marseille où Michel Poiccard (Jean-Paul Belmondo) vole une voiture. Il se dirige vers Paris pour récupérer une mystérieuse somme d’argent. En chemin, il tue un policier qui voulait l’interpeller pour excès de vitesse. Arrivé à Paris, il retrouve Patricia Franchini (Jean Seberg), employée du Herald Tribune. Il se met à la recherche d’un certain Antonio qui lui doit de l’argent. La police est à ses trousses et l’étau se resserre lorsque l’inspecteur Vital interroge Patricia.

Extraits de la fiche pédagogique  :

— Qu’est-ce que c’est, « dégueulasse » ?
La réplique mythique du film.

Un des films fondateurs de la Nouvelle Vague.

En 1960, Jean-Luc Godard est un jeune critique de 29 ans qui écrit pour Les Cahiers du cinéma. À bout de souffle est son premier film et son retentissement annonce la longue carrière qui s’ouvre devant le cinéaste. C’est le début d’une série de films qui s’inscriront dans une effervescence artistique et un désir de changement profond des conceptions du cinéma. À la même époque, Truffaut, Rivette, Rohmer, Chabrol, tous critiques aux Cahiers du cinéma, passeront à la réalisation, confirmant la déferlante de cette Nouvelle Vague.

Le jump cut et la désynchronisation : éloge de la rupture et de la discontinuité.

Dans ce film, Godard se plaît à transgresser des règles jusque-là appliquées plus ou moins tacitement par les cinéastes. Par exemple, il n’hésite pas à faire « sauter » l’image, usant sans hésitation du jump cut ou faux raccord. Le montage s’exhibe sans camouflage, les images révèlent qu’elles sont « montées ». Godard revendique, de façon un peu provocante, une liberté conquise sur les conventions usuelles. Enfin, Godard se plaît à dissocier le son et l’image. Les personnages s’expriment par bribes, de manière discontinue, entrecroisée, superposée. Les voix postsynchronisées paraissent souvent dissociées de l’image. La musique s’invite parfois brutalement, sans raison liée à l’image ou à la narration. Le travail de mixage est très subtil, mais met parfois étonnamment les bruits ou la musique au même niveau que les voix, rendant les dialogues presque inaudibles. L’autonomie du son et de l’image est bien aussi un moyen de montrer que le film est une construction, un choix artistique qui n’a rien de « naturel ».
C’est dans cette manière de montrer l’acte de faire du cinéma à l’intérieur même du film que se définit la modernité cinématographique.

Séances en deux fois jeudi 29 et vendredi 30 mars 2012 Horaire : de 8h30 à 9h30

administrée par Florent, TL

Attention, ne tenez pas compte des horaires affichés sur le site Ciné Lycée (impossible d’afficher un horaire avant 9h !)

Toutes les projections ont lieu en J01.

spip